CARBURANTS : les cuves sont vides, la coupe est pleine. Attention à la goutte de trop...

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C'est la cerise amère sur un gâteau déjà peu appétissant. Qui aura assez d'imagination pour ajouter un handicap de plus à la vie économique ? A chaque jour son idiotie supplémentaire.

- DVSM, 9 octobre 2022.  - CARTON ROUGE -  C'est la panne des sens. Bons sens bien sûr. Ceux perdus jusqu'à leur ultime brin par des "acteurs" de la vie quotidienne qui, derrière la très contestable excuse de revendication proclamée légitime, croient améliorer les choses en les dégradant. Ou plutôt "leurs choses", au détriment de celles de tous les autres. Derrière cette réalité, se dissimule à peine la vraie (mais très incorrecte à évoquer) finalité constatée de la grève et de son droit sans limite. Trop souvent, au nom de ce droit infissurable, des équipes placent dans des situations inacceptables des quantités d'individus qui n'ont absolument aucun pouvoir dans la résolution d'un possible problème. Si ce n'est d'en être tellement pénalisé qu'ils finissent, de guerre lasse, à dire aux véritables décisionnaires "donnez-leurs quelque chose, qu'ils nous fichent la paix". Le couteau économique sous la gorge, à chacun de voir jusqu'où il résiste avant de céder, alors que le même couteau ne cesse de se complaire dans la plaie de ceux qui subissent. Cette forme de revendication - qui s'en rend compte.?-, sort de cette attitude de dialogue, de solidarité, d'intelligence que revendique une société dite civilisée. Dans les dépôts de carburants, il y a sans le moindre doute des gens qui ont du mal à boucler leur budget, et constatent ne pas avoir de quoi vivre correctement. Mais n'en est-il pas de même pour des quantités de leurs semblables, notamment dans les enchaînements vécus, de la pandémie aux conséquences du conflit ukrainien.

Toutefois, le carton rouge peut aussi s'attribuer à des responsables en "hauts lieux" qui, à longueur de semaine, multiplient des messages au minimum déraisonnables faisant allusion aux impérieuses nécessités d'observer des "sobriétés" énergétiques. Il n'y a pas de meilleur moyen pour instiller dans les esprits l'idée qu'une menace permanente de pénuries de toutes sortes flotte sur nos têtes. Alors, carburants, moutarde, papier toilette, bref, tout le monde ou presque se précipite sur ce qui pourrait venir à manquer, et de ce fait, manque. Au terme de toute réflexion sur ce sujet, une question vient à l'esprit : tout ceci est-il spontané ou plus ou moins calculé...? Par qui, pourquoi, cette huile sur le feu...?  
 

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