Le GSM, "ancêtre" de la téléphonie mobile numérique a pleinement rempli son rôle. Le futur devrait se dessiner selon des schémas différents, avec des réseaux complémentaires en utilisations.
- DVSM, 14 septembre 2022. Chez le géant coréen LG, c'est une date mémorable. L'industriel indique ce jour avoir réalisé avec succès les tests de transmissions de données destinés à ses réseaux 6G, débits chiffrés en térahertz (THz), sur une fréquence de 155 à 175 GHz, et sur une distance en champ libre de 320 mètres (extérieur). Une si courte distance peut étonner. Va-t-on voir tout territoire se hérisser de pylônes tous les 300 mètres ce qui, au minimum, aurait pour effet de provoquer des réactions particulièrement urticantes chez certains écolos et autres défenseurs des cadres de vie. Une règle est cependant simple à garder en mémoire. Plus la fréquence d'une liaison s'élève, plus la bande passante, même "immense", y occupe une place réduite, ce qui lui confère la faculté de transporter des quantités de données considérables. Mais en même temps, plus elle se rapproche des fréquences de la lumière, plus sa propagation peut être stoppée par le moindre obstacle. La liaison en vue directe est quasi obligatoire. Pourtant, des débits très importants pourraient être exploités, en continuité avec des éléments d'autres réseaux, moins contraignants en portée, tout en apportant des solutions fort efficaces notamment dans des zones urbaines denses, où quelques centaines de mètres peuvent séparer les relais sans rien changer au paysage. Les complémentarités seront à terme inévitables, un peu à l'image des réseaux routiers, avec des voies peu importantes dans des zones rurales à trafic faible ou modéré, des routes et autoroutes rapides pour les flux plus importants, et des structures urbaines serrées acceptant des débits élevés. N'avait-on pas parlé, il y a bien longtemps, des "autoroutes de l'information" ?