L'automobile, prise dans un piège inextricable, est l'un des multiples risquent menaçant une société totalement dépendante de ses réseaux et de ses connexions.
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- DVSM, 12 septembre 2022. Aurait-on foncé sans réfléchir...? Dans un pays qui a eu l'audace d'inscrire dans sa constitution le principe de précaution, le moins que l'on puisse constater est que cette précaution n'est guère entrée dans les préoccupations des responsables en "hauts lieux". L'automobile, en France comme ailleurs, se heurte à une difficulté technique majeure, celle de l'autonomie. Un parcours maximum de 4 à 500 km est totalement incompatible avec des déplacements à l'échelle de l'Hexagone (pas mieux pour l'Allemagne où les presque 600 km d'un banal trajet Berlin-Munich posent un problème). Ce avec des automobiles dont le poids des batteries correspond au transport de 8 passagers (600 kg sur Tesla haut de gamme). Augmenter l'autonomie revient à encore alourdir la masse à déplacer. Cette évocation est parfois considérée comme un détail presque anecdotique, dissimulant à peine qu'en arrière-plan se démolit toute une structure industrielle qui tournait comme une horloge.
Les possibles délestages, annoncés à tant de renforts de communication gouvernementale qu'on ne peut plus les imaginer autres qu'inévitables, constituent un péril encore plus vertigineux. Couper revient à prendre des risques allant bien au-delà des classiques précautions pour maintenir en service hôpitaux et autres structures d'urgence. Un secteur privé d'électricité pendant deux heures est de fait déconnecté. Même si les relais de téléphonie mobile restent préservés, c'est au niveau des utilisateurs, particuliers comme professionnels, que planent tous les effets négatifs de telles interruptions. Télétravail inclus, cela va sans dire. Dans les enseignes comme dans l'industrie, entreprises multiples que l'on a tendance à entendre considérées comme "coupables" sans trop de conséquences, ces perturbations vont probablement inciter des directions à prendre des... précautions, appuyées sur des sources de secours (groupes fonctionnant au fioul notamment), ce qui pourrait tendre à démontrer que trop d'écologie tue l'écologie. Un grand bravo aux décideurs...!