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Les techniques numériques semblent avoir tout effacé, balayé, remplacé. En réalité, elles sont surtout ignorées par une génération qui les croit obsolètes. Bon, moins bon, ne laissons pas passer les amateurs...
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- DVSM, 1er septembre 2022. Les révolutions, seraient-elles techniques, n'apportent jamais un mieux absolu comparé au bien qui les précède. Octobre 1982. Par un hasard n'ayant rien à voir avec la musique, je découvre avenue Montaigne, à Paris, des ouvriers en plein travail de construction d'un édifice probablement provisoire, puisqu'installé sur un terrain momentanément vague. Je suis accompagné d'un collaborateur d'une très grande firme européenne venue du pays des tulipes. A ma question "Mais que font-ils...?", amusante réponse. "Il ne faut pas le dire, on va présenter le disque compact." "Ah...! Au printemps...?" "Non, non, dans une dizaine de jours". Ce qui nous emmène vers 1er novembre... (Les deux co-inventeurs de ce joujou et détendeurs des droits avaient pourtant annoncé "printemps 83", même si l'automne avait marqué le début du CD au Japon). Ce petit épisode d'un showroom et construction marquera probablement l'un des points de départ d'une brouille jadis célèbre entre cette firme du pays des moulins à vent et une autre d'où vint un jour le baladeur à cassettes. Elle préfigure aussi et surtout ce qui va doucement se concrétiser : le passage du microsillon à une douce mais inéluctable association au passé. L'argument le plus en vue favorable à cette nouvelle petite galette musicale de 12 cm est la qualité sonore. Le disque est aussi réputé inusable (ce qui s'avèrera plus discutable assez rapidement) ne redoutant ni les rayures ni les traces de doigts ayant manipulé de la bonne frite bien chaude. Incontestablement, cette qualité apparaît sur des critères techniques essentiels, comme la dynamique (écart entre les sons les plus "forts" et les plus ténus, permettant une restitution bien plus fine dans les niveaux intermédiaires) et la diaphonie, écart entre voie de droite et de gauche, celui restituant la stéréophonie sur un disque microsillon. Toutefois, les tests des magazines spécialisés vont souligner des nuances, souvent liées aux capacités des platines à corriger les erreurs de lecture.
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Alors que l'anecdote qui vient d'être narrée brièvement, prescription journalistique aidant, va fêter ses 40 ans, nous n'en sommes plus là. Le son "haute résolution" a pulvérisé les performances du numérique, et le jeune et pimpant CD de cette lointaine époque est déjà catalogué comme un ancêtre. Et d'ailleurs, la civilisation connectée a presque totalement tiré un trait sur toute forme de disque, à part l'anti-amende des zones bleues. Et sauf, certains se pincent encore pour y croire, celui que le CD avait cherché à trucider une fois pour toutes. Mort et déterré, le vinyle a d'abord été un peu confondu avec un courant tendance cohabitant avec l'époque DJ. Mais il a en réalité construit une véritable génération d'adeptes, qui ne sont pas que de folkloriques passionnés des charmes néo-rétro. En effet, techniquement, l'analogique conserve bel et bien des atouts que le numérique a du mal à décrocher. Même échantillonné à des fréquences extrêmes, il reste ce qu'il est : la reconstruction d'un signal partant d'une source originales découpée en fines lamelles. Alors que l'analogique consiste à reproduire des vibrations en liaison directe avec le son original.
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Dans un rayon ou un linéaire, les chalands qui, interrogatifs, viennent vers l'analogique sans avoir perçu et compris ce détail ont des excuses. Il faut déjà avouer un certain âge pour avoir vécu à l'ère, au minimum, des deux techniques. En revanche, l'écoute des YouTube, MP3 et mille et une sources numériques (ayant elles-mêmes beaucoup évolué) n'a facilité aucune habitude d'écoute. La prolifération du casque ou des écouteurs n'arrangeant rien à l'affaire. Et pourtant, les subtilités entre les qualités hi-res ou analogiques ne sont pas du ressort d'un conviction seulement religieuse. Mieux, elles sont audibles avec un peu d'expérience (en auditorium, leur mise en évidence n'est pas si compliquée) et dès lors, deviennent aussi des éléments susceptibles de déclencher des motivations d'achats. Cela prend un peu de temps (y compris pour construire le savoir-faire démonstratif des intervenants en rayons), mais le temps, c'est de l'argent... Y.D.
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