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Au cœur de l'été, les 7 petits milliards récupérés par Elon Musk resteront durant quelques jours l'un des points forts d'une actualité assez faible. Occultant d'autres points sur Tesla qui peuvent inciter, déjà, son créateur à mettre "déjà ça" de côté. La poire pour la soif...

- DVSM, 10 août 2022. Tesla va-t-elle disparaître...? Certainement pas. Mais la firme pionnière dans l'auto électrique qui a enfin fini par se vendre est désormais dans une nouvelle période, un nouvel acte, dirait-on au théâtre. Il y a quelques jours, Renault laissait bénéficiait dans les médias d'un pointage indiquant que le nombre de ses voitures électriques vendues dépassait celui de la bouillonnante californienne. Naturellement, cette comparaison est assez peu réaliste. L'ex-régie pourrait aussi se voir gratifiée de scores en quantités nettement supérieurs à ceux de Porsche, Ferrari ou Aston-Martin. Mais, comme avec Tesla, il ne s'agit nullement des mêmes catégories. Pourtant, ce qui se rapporte à la firme française indique que le registre élevé dans lequel Musk a placé son industrie de l'auto kilowattée se place dans une époque révolue. De seul au monde, Tesla est devenu un acteur, parmi les autres, tous les autres. Des autres qui, ne mettant pas tous leurs œufs dans le même panier, ont aussi conservé des gammes largement amorties de véhicules tournant au sans plomb, au gazole, à l'aquazole, au GPL, etc... Ce qui n'est pas un détail, surtout en termes de recettes et de profitabilité. Dans ce sens, le fier Elon est dans le rôle de l'arroseur arrosé. Après avoir inoculé le virus électrique à la planète entière, il se retrouve face à l'industrie mais une seule famille et don avec moins d'atouts dans son jeu que la terre entière de ses concurrents. 

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Hélas, et en dépit de ce que pensent les inconditionnels quasi religieux du mode "ampérique", monte aussi une réplique désormais techniquement et scientifiquement de mieux en mieux argumentée. Non, l'auto électrifiée n'est pas cet instrument de déplacement que l'on a qualifié de carboniquement neutre. Des mises en exergue des terres et matériaux rares et à l'extraction difficile au délicat, mais pour l'heure encore non résolu, épineux sujet du recyclage ou de l'élimination des batteries, la somme des inconvénients s'allonge. Tout comme cette nécessité d'un emploi massif d'aluminium, pour alléger des véhicules surchargés par ces accumulateurs (de 300 à 600 kg, soit 4 à 8 passagers virtuels à transporter en continu). Un métal dont la production est complexe et pas très écologique. Ainsi, on en arrive à se dire que, avec une petite cylindrée à l'appétit d'oiseau, une excellente autonomie, et l'inutilité de consteller les territoires de bornes pour lesquelles un débit (en ampères) monstrueux suffit à peine à réduire le temps de recharge, l'ensemble non pas du mais "des" bilans serait probablement meilleur. 

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Pour tout couronner, Elon Musk a peut-être oublié le bon vieux et très juste proverbe : "qui trop embrasse mal étreint". Electrique, c'est une chose. Autonome en est une autre. L'heure où l'autonomie de l'auto sera accomplie et "lâchée" dans la nature n'est pas pour demain. Cette autonomie n'est même pas appliquée à l'aéronautique...! Car si les systèmes embarqués se chargent de presque tout sur la quasi totalité des vols commerciaux, les équipages sont quand même tenus de tout reprendre "à la main" immédiatement si les choses soudain se gâtent. La multiplicité des automatismes aériens a toutefois eu une fâcheuse conséquence. A ne plus piloter "aux fesses", les pilotes perdent leurs réactions instinctives et salvatrices, y compris dans un temps fort court, qui plus est obéré par les manœuvres de désactivation de ces... automatismes. Plusieurs catastrophes encore dans les mémoires ont eu pour causes, entre autres, ces réflexes un peu perdus dans la tranquille routine des fonctions auto-animées. D'où des formations et mises à niveau répétées sur des simulateurs (valant chacun le prix d'un avion réel). Il est difficile d'imaginer des procédures du même esprit pour l'auto dont, de surcroît, l'utilisateur n'est pas un pilote professionnel mais un individu dont la maîtrise du volant s'insère dans les mille et un tourments de la vie quotidienne. En résumé, Tesla se retrouve aussi en porte à faux suite à de récentes mises en question de ses systèmes d'automatisation. En plus d'une possible, voire indispensable, remise en question de sa stratégie industrielle et commerciale, la scoumoune, enfin presque. A ce petit jeu, les questions du genre "Tesla est-elle à vendre", fondées ou non, pourraient bien faire surface.  Alors en attendant...    

-- DVSM, c'est quoi...? --

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Tag(s) : #- ESTIVALES, #- TOUTE L'INDUSTRIE
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