La télévision en France est en passe d'entrer dans une période totalement inédite avec l'effacement de la contribution à l'audiovisuel public. Une évolution qui ne concerne pas que l'Hexagone. Mêmes causes, mêmes effets...?
- DVSM, 1er août 2022. C'est l'été meurtrier pour les prélèvement obligatoires...! Et l'exemple "à la Française" y est peut-être pour quelque chose. C'est ce qu'affirme la presse en Corée du Sud, indiquant que "suite à la mesure historique adoptée en France", les autorités songent à prendre à court terme une disposition dans le même esprit. Identique...? Pas forcément car, ayant sans doute eu le temps de songer aux divers aspects d'une telle suppression, allant des paramètres purement économiques à l'acceptabilité du public, Séoul a pris le temps de rechercher un scénario moins tranchant, et pourrait opter pour une redevance très réduite. Au Japon, où le prélèvement est à ce jour la règle, des choix du même principe sont clairement mis sur la table. La décision devrait être rendue publique dès l'automne prochain. Aux USA, point de débat, la préférence pour laisser le privé s'organiser étant de rigueur. Ce qui arrange bien les choses. Car partout, de la multiplication des contenus accessibles est venu l'aspect de plus en plus suranné de cette ponction, héritée des temps où la télévision balbutiait et, il faut bien le reconnaître, les pouvoirs politiques souhaitaient en piloter les contenus. Avec l'argument culturel en "bonne" justification. Au pays de l'Oncle Tom, les éditeurs sont en forte proportion devenus aussi des fournisseurs de contenus numérisés. Et gèrent l'ensemble, compétitivement face aux nouveaux venus, purs acteurs de l'ère dématérialisée.
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En outre, dans le monde, et plus "fiscalement parlant, personne n'échappe plus aux perspectives d'évolutions des modalités de la collecte. En France, la disparition en cours de la taxe d'habitation, qui servait de support à cette impôt radio-TV, a rendu quasi insoluble un remplacement commode n'entrainant ni nouvelles structures ni coûts particuliers, prohibés en ce mauvais moment. En Corée du Sud, l'obole audiovisuelle était jusqu'à présent couplée aux factures d'électricité. Compte tenu de la prolifération d'équipements capables de donner accès aux contenus et non alimentés sur le secteur, ce détail constitue un cas de figure pittoresque, qui va entraîner la dissociation de ces deux éléments de facturation. Outre ces exemples, le sujet est sur la table sous de nombreuses latitudes. En filigrane, ce sont bel et bien les organismes d'Etat générant l'audiovisuel dont l'utilité est devenue le cœur d'un sujet épineux. Un Etat doit-il disposer d''un audiovisuel qualifié de public, et pour quoi faire...?