La séduction est non seulement un art mais aussi un impératif qui ne se limite ni à la qualité des produits, ni à leur compétitivité. Certains prétendent que les adeptes d'Apple aiment mieux acheter ses équipements chez... Apple. Devinez pourquoi...
- DVSM, 11 août 2022. Fin juin, au cœur de la capitale britannique, un nouvel espace ouvre ses portes. C'est localement un cinquième Apple Store. Et il faut reconnaître que même sans chercher à savoir ce que cet édifice expose à la vente, l'endroit vaut le détour. Il est probable que les "simples" promeneurs iront jusqu'à entrer dans ce décor lumineux. A la clé, pour les adeptes de la marque, le moment sera celui de la découverte des nouveautés, et pour les non "appelisés", celui de la découverte... tout court. Cette très élémentaire constatation en soulève beaucoup d'autres. Le décor ainsi constitué et prolongé en interne, ne serait-ce que par la tenue des intervenants, positionne l'ensemble dans un niveau de service que les clients déjà conquis connaissent. Dans un commerce qui, en général, brille par ses linéaires encombrés, ses allées souvent trop étroites pour une déambulation confortable, ses offres pléthoriques où le chaland ne parvient pas toujours à distinguer le produit recherché, dépourvus de réelles prises en mains et démonstrations, etc., bref, le tout dans des architectures industrialisées et stéréotypées, il manque trop souvent les éléments élémentaires de cette séduction, laquelle permet aussi de franchir les étages hiérarchiques des ventes bien valorisées. A l'heure où l'inflation redevient une composante incontournable pour la distribution, la priorité est plus que jamais la recherche des ventes dégageant plus de CA et plus de profitabilité. Le cadre qui accueille cette rencontre entre enseignes et clientèles est le premier des ingrédients, qui impose que tous les autres soient placés dans un même registre. Qui peut croire que les choix de la firme à la pomme croquée ne sont décidés que pour rendre plus belles les avenues...?