Attention, brouillard conjoncturel...! L'inflation a métamorphosé les approches des consommateurs. Le culturel ne disparaît pas, mais l'essentiel se rapporte désormais à des nécessités devenues soudain nettement moins accessibles.
- DVSM, 23 août 2022. Le bruit des vagues, les cris des mouettes, c'était chouette. D'ailleurs, ce n'est pas terminé pour tout le monde. Pour des vacances calmes, loin des affluences et quand même riches en beaux jours, l'arrière-saison, il n'y a que ça. Mais pour tout le monde, une ambiance de rentrée désormais flotte un peu partout. Les linéaires de crayons, cahiers et cartables s'imposent massivement face aux protections solaires, aux pelles et seaux pour le sable et aux vestes chaudes qui auraient été totalement déconnectées d'une réalité caniculaire. Jusque là, normal. L'heure du retour aux petites averses, aux matins frais, aux feuilles jaunies virevoltant vers le sol est de retour. Mais avec une préoccupation qui, pour beaucoup, est une véritable nouveauté pour cet automne. Il faut en effet avoir déjà longtemps vécu pour se remémorer les effets d'étiquettes qui ne cessaient de grimper. Une inflation qui avait duré des années et à laquelle, finalement, l'économie s'était adaptée. Et qui, au-delà de toutes les analyses expertes qui fusent, parfois confuses, et suivant l'enseignement qui en fût tiré jadis, ne s'estompera que lorsque l'or noir sera de nouveau proposé à des tarifs honnêtes. Ca, et rien d'autre...!
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De là à imaginer que certains tirent des ficelles (et des cordes jusqu'à ce qu'elles se rompent) pour maintenir quoi qu'il (nous) en coûte des cours stratosphériques, il n'y a qu'un pas qu'il serait stupide de ne pas franchir. Les réserves en hydrocarbures sont surabondantes. Imaginons que l'Iran et l'Opep rouvrent correctement leurs robinets, que le Venezuela s'y mette (cherchez qui l'en empêche...) et que, summum du bon sens, l'Ukraine ne soit plus que dans une diplomatie épineuse, les effets inflationnistes seraient vite émoussés. En attendant, c'est le flou pour les semaines à venir. Surtout pour la distribution. Les clients risquent de temporiser leurs envies un peu trop onéreuses, pour se cantonner à leur pain quotidien, que certains persévèrent à proposer à prix laminé. Face à cette période, il devient bien hasardeux d'établir des plannings, avec objectifs de ventes, d'autant plus que certains produits pourraient ne pas être au rendez-vous des linéaires. Quelle rentrée...!