Elle ne préoccupe pas seulement le monde du commerce français. La vraie problématique d'un terrain adapté à la démographie d'après baby-boom sonne comme un tocsin.
- DVSM, 26 juillet 2022. Après les friches industrielles, faut-il s'attendre à voir se multiplier des friches commerciales...? L'équipement en la matière a peut-être basculé dans un excès qui risque de se payer cher. Durant des années, les ouvertures se sont succédées, dans tous les domaines, toutes les familles, dans toutes les régions. Le développement, sous couvert de miser sur la proximité, était aussi une manière de couper le pied à la concurrence. Qui ne se privait pas d'en faire autant. Et bien sûr, la stratégie visait à optimiser les recettes, ce qui est non seulement légitime, mais une figure imposée pour toute entreprise commerciale. Si l'Hexagone a été particulièrement actif dans ce développement un peu précipité et pas toujours inscrit dans le raisonnable, d'autres pays occidentaux, européens et même plus lointains, ont été et sont aujourd'hui plus que jamais confrontés à une évolution démographique imposant des révisions dont certaines ne peuvent que s'avérer déchirantes. Un paradoxe car parallèlement, il devient dans tous les domaines très difficile de trouver "des bras". Curieusement, la relation entre les difficultés de recrutement et le passage à une fraction montante des actifs devenus des retraités ne semble toujours pas s'identifier, chacun croyant surtout à une difficulté de l'univers qui lui est propre (la médecine, le numerus clausus; la restauration, le manque d'attractivité des emplois; le monde aérien, les salaires insuffisants des pilotes et PNC; les industriels le manque de candidats compétents, etc...). Le tout est noyé dans le flou d'un Covid moins présent, mais dévastateur et peut-être non vaincu, et le manque de visibilité infligé par la crise russo-ukrainienne. Assez pour ne pas évaluer cette difficulté générationnelle mal décryptée qui s'ajoute aux nécessités de combats hardis pour des structures commerciales qui cherchent ou vont chercher à ne pas sombrer. Il suffit de parcourir les médias économiques et spécialisés de cet occident malade d'un début de vieillissement pour constater que cette réalité frappe les esprits. Ce qui va même plus loin, puisque déjà, des structures commerciales sont tombées sous les coups de cette conjoncture. Si des enseignes se sont repliées ou ont même été jusqu'à baisser leurs rideaux de fer (on songe aux nombreuses fermetures dont le sol américain est le théâtre depuis plusieurs années), le malaise pourrait désormais toucher des ensembles plus structurés. Comme souvent dans les périodes difficiles, les plus solides et puissants tendent à tirer les marrons d'un feu qui pour d'autres s'étouffe. Heureusement, la rumeur affirme que le pire n'est jamais sûr.
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