Il n'y a pas que le trajet domicile-travail dans la vie automobile des citoyens. Des millions de nos semblables, actifs comme retraités, ont chaque jour des impératifs essentiels de déplacements.
- DVSM, 18 juillet 2022. Le coût des carburants plonge l'ensemble de la population, hors très grandes métropoles, dans des conditions particulièrement compliquées. Bizarrement, les "aides", chèques ou autres initiatives possibles, semblent trop souvent ne se limiter qu'à ces "français qui travaillent". Et les autres...? A-t-on seulement conscience de leur existence, notamment dans les ministères et autres instances dites de décideurs...? Dans une première et élémentaire réflexion, vient à l'idée cette France rurale ou semi rurale, composée de millions de ménages qui, pour leurs approvisionnements et le recours aux services usuels, doivent se rendre régulièrement à quelques kilomètres de leur chez eux. Tout comme pour consulter un médecin ou les auxiliaires de santé, aller à la Poste, à la banque, conduire ou rechercher les enfants à l'école ou à la crèche, faire réviser l'auto, aller à la déchetterie la plus proche (en particulier pour les déchets verts et les "encombrants" que personne ne ramasse devant chez eux) l'automobile est le seul instrument existant. Autant de fonctions naturellement impossibles à réaliser en bicyclette ou en trottinette, et, soyons lucides, ne peuvent être remplie à l'aide de transports en commun... Des quotidiennetés auxquelles sont astreints aussi bien les retraités que les actifs. Et cela bien au-delà de la ruralité. Qui peut croire que les résidents des quartiers pavillonnaires des départements d'Ile-de-France ou des périphéries de grandes villes peuvent plus facilement aller chercher quelques packs d'eau minérale, paquets de couches, kilos de légumes, etc... sans le recours à un véhicule motorisé...? En outre qui peut croire que la vie du commerce, qui n'est autre que le poumon essentiel de la vie économique, ne soit pas impactée par la contrainte sur les consommateurs sur l'argent disponible, limitant non seulement leur pouvoir d'achat, mais aussi la faculté de fréquenter galeries et rayons. Les répercussions font des ricochets... D'où cette colère contre des mesures honteusement présentées comme généreuses, mais qui reviennent très concrètement à discriminer des catégories de nos concitoyens. Ou bien on aide tout le monde, ou bien on aide personne...