Tranchée comme à la serpe, la réduction d'une fiscalité sur les carburants n'est assimilée qu'à une lourde charge pour Bercy. Vision défaillante ou mensonge caractérisé...?
- DVSM, 22 juillet 2022. Savoir compter suppose que l'on sache "tout" compter, tout en s'interdisant de conclure à l'aide d'un sous-total. Affirmer que la baisse substantielle des taxes sur les carburants ne se traduirait que par un trou pour les finances publiques est un mensonge. Certes, inscrit dans les traditions de la parole qui n'engage à rien. "Sur le papier", et sans chercher plus loin, l'analyse peut paraître juste. Moins il prélève, moins l'Etat engrange... Toutefois, dans les circonstances présentes, ce qui ne serait pas "pompé" de la tirelire de chaque individu -ou entreprise- par le tuyau de la station-service ne deviendrait pas pour autant de l'argent évaporé, même pour Bercy. Inutile de souligner les conditions compliquées dans lesquelles l'Hexagone vit actuellement, limitant très sévèrement les dépenses. Des "plus défavorisés" aux hautes sphères des classes moyennes, voire davantage, le non-perçu serait une bouffée d'oxygène salvatrice consacrée à d'autres dépenses, donc au moins génératrice immédiatement de rentrées de TVA. Mais bien sûr, même cette approche reste encore incomplète, puisqu'elle devrait être complétée par les effets positifs d'une stimulation de l'activité économique. Des achats plus importants ne peuvent que générer des activités amplifiées, en production, transports, distribution. Si cette conséquence est impossible à évaluer par anticipation, elle est inévitable. Il en va de même pour tout excès de prélèvement, donnant tout son sens à ce qu'affirmait un ancien Président de la République : "Trop d'impôt tue l'impôt".
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