Depuis la fin du second conflit mondial, croissances démographique et économique ont à la fois alimenté et profité des acquis de nombreux progrès techniques. Quelles pistes sont désormais ouvertes pour une suite satisfaisante...?
- DVSM, 31 juillet 2022. A l'encontre de toutes les prévisions, cette fin de début d'année se déroule avec en toile de fond un... nouveau conflit armé. Une réalité dans laquelle des centaines de millions de "jeunes", n'ayant jamais connu ce genre de conjoncture, sont entrés sans forcément en prendre la juste mesure. Quand on vit en paix, même avec des tensions meurtrières éloignées, ce "pire" n'est finalement pas envisageable. La guerre 39-45 avait ses rythmes, dont une moyenne annuelle de 8 millions de morts. Au total, davantage, comme l'ont souligné des observateurs attentifs, que la totalité des victimes de l'ensemble des guerres napoléoniennes. La Russie de Poutine a choisi de renouer avec des offensives bien sombres. Et les réflexes des populations sont le fruit de cette entrée impromptue dans une "sale époque", surtout dominés par les effets induits, pénuries, inflation... Même pas de réactions urbaines comme en avait suscités les lourdes convulsions asiatiques dans des années 50 et 60 du siècle passé. Mais à présent, pas ou bien peu -pas encore...?- de "Paix en Ukraine", à l'image de ces "Paix au Viêt-Nam", qui ont notamment servi de "support" à toute une frange du show-business, l'incontournable protest-song, quelques festivals, bref, tout un courant...
Woodstock. 1969.
Un genre dont s'est aussi nourri l'électroacoustique, depuis le bon vieux Teppaz jusqu'aux chaînes hi-fi. Car si des ensembles stéréophoniques ont été acquis en nombres croissants durant des années, ce fut un peu pour écouter Mozart et Duke Ellington, mais aussi beaucoup Bob Dylan, Joan Baez, Hugues Aufray... le tout relayé 20 ans plus tard (environ) par l'Ethiopie et ses grandes célébrations en audiovidéo. Pour ce secteur, à quelque chose malheur fut bon. Mais le vent a tourné. Rafraichie par une épidémie mémorable, l'atmosphère rencontre aujourd'hui une dépression qui semble très mal analysée. Globalement, l'électronique et le numérique pourraient bien avoir fait le tour de ces "besoins non recensées" mais n'attendant que la construction d'un "marketing de l'offre" bien ficelé pour exploser en rayons, comme cela se résumerait dans le plus élémentaire des cours de commerce. L'individu avait envie de communiquer, d'être informé, de gérer ses loisirs et son information, en sons et en images. Il voulait aller au-delà de ce que la photographie, un peu compliquée et surtout hors de prix, lui permettait. Globalement, tout cela est réalisé. Ce qui est fait n'est plus à faire. Mais alors, que vont pouvoir imaginer les innovateurs...? Très performante, la 5G ne fait aucun miracle. Chez Apple, on se demande à mots à peine voilés comment réussir à rester à la mode...? Tandis que, sans doute conscient du virage, Amazon investi quelques millions de dollars dans la santé. Et la conjoncture n'arrange rien. Pour l'individu "ordinaire", l'utile et même l'indispensable d'abord, le reste attendra. Certes, des progrès seront encore accomplis, mais il ne viendront plus apporter des fonctions déjà conquises. Aux marchés de renouvellement, qui ne s'arrêteront pas, doivent en revanche s'ouvrir les actions dynamiques du terrain, afin de réveiller les envies, les découvertes, les motivations. Ce qui est le champ de bataille du commerce physique, puisqu'en ligne, le chaland acquiert ce dont il a déjà envie ou besoin. Et maintenant...? Il y a du pain sur la planche... Y.D.