Du fil à la patte au pied dans la porte, les méthodes désagréables auront été poussées jusqu'à ce que, logiquement, la loi vienne réguler ce qui aurait dû rester dans le cadre des bonnes manières.
- DVSM, 21 juillet 2022. Tenter de résilier un abonnement combinant, par exemple, fourniture d'accès et télévision en haut débit, voire triple play, peut vite tourner aux "drôles de méthodes". Expérience vérifiée. Par exemple, un opérateur annonce bizarrement la couleur en faisant sentir au désabonné en puissance qu'il va devoir justifier sa demande par un "motif valable"...! Pour tout individu, le seul argument exprimé par l'expression "je n'en veux plus" devrait pourtant suffire. Concoctés par des experts juristes particulièrement compétents, les contrats, avec ou sans engagement, sont en effet bien ficelés. Un peu comme si toute adhésion s'entendait presque pour la vie (à charge éventuelle du client de démontrer qu'il est mort), les conditions suspensives sont d'une grande complexité. Les conflits s'appuyant sur des supposées difficultés techniques et des démonstration criantes de mauvaise foi pullulent. En outre, les offres avec des prix d'appel, concurrentiels durant une période, puis revenant au tarif normalement musclé, ne font que rendre encore plus difficile la sortie de ce que certains consommateurs interprètent comme de véritables pièges. Si bien que, connue et identifiée, la situation part vers les contraintes législatives. Parades absolues...? Pas sûr. Il est probable que les experts juristes, une fois les dispositions prévues par le projet de loi (largement évoqué dans les gazettes) qui arrive à l'Assemble adoptées, se remettront au travail pour en corriger les contraintes. Voilà ce qui s'appelle "tirer sur la ficelle jusqu'à ce qu'elle casse". Mais les ficelles, ce n'est pas ce qui manque le plus...! Evoquer le cas très répandu des forfaits des opérateurs dans l'univers des télécoms ne signifie nullement que ce domaine soit le seul concerné. Il y a quelques années, d'autres formes d'abonnements, comme celles des assurances, avaient fait l'objet d'une réglementation plus serrée. La réplique à ces dispositions a été adroitement "aménagée" par certains acteurs de cet univers. Démontrant ainsi que la lutte pour une liberté élémentaire pour la clientèle n'est jamais définitivement acquise.