SOCIAL : une "épidémie" de tensions qui ne touchent pas que le sol français, encore épargné.

Alors que les attentions se monopolisent en France sur des politicailleries post-électorales quasi futiles, l'Europe occidentale traverse une période préoccupante, où des vents contraires largement trans-nationaux dominent.

- DVSM, 22 juin 2022. Les solutions strictement nationales sont-elles les meilleures pour venir à bout d'une vague conjoncturelle d'une nature inédite et d'une ampleur qui étonne...? Dont, d'ailleurs, les médias, qui ne négligent nullement le sujet, ne parviennent pas à faire saisir la gravité au plus grand nombre, semble-t-il. Dans les alentours de l'Elysée, les indécisions et spéculations sont presque une chance. Elles temporisent. En attendant de décider si un peu de LR, un soupçon de RN, un fond de sauce cuisiné "ensemble", le tout épicé d'un nappage à la "bonhomme", pourrait être la recette attendue, le temps est suspendu. Le maître des horloges bloque les balanciers, joue la montre. Et tente de reporter des humeurs capables de monter d'autant plus vite dans les papilles des citoyens que ceux-ci attendent des miracles, auxquels ils ne croient déjà plus. Mais en Belgique, des mouvements de grèves ont paralysé villes et capitale. Outre-Manche, les chemins de fer britanniques vont jusqu'à ce week-end faire une sévère relâche protestataire. Entre autres multiples points de tension. Point commun...? Frappés par des prix qui se sont envolés et effrayés par une inflation qui grippe les consommations, l'Europe du quotidien en a marre et commence à le faire savoir. Le tout dans une ambiance paradoxale, puisque partout, le même phénomène des insurmontables difficultés pour recruter se fait sentir. C'est ce qu'il faudra sans doute analyser comme la catastrophe démographique dans laquelle s'est laissé enfermer l'Europe et même une large partie du monde occidental, des pans entiers de la planète aveuglés par la vigueur d'une génération volumineuse d'après-guerre dont personne n'a voulu voir venir le crépuscule. Dans le ciel, l'incroyable se produit. Les "low-cost" hier triomphantes et qui, côté clientèle, ne perdent pas un atome de leur attrait, sont obligées de se couper des ailes, annulant des milliers de vols pour cette été, faute d'assez de membres d'équipages, pilotes et PLC. Ce qui ne les mets pas à l'abri des secousses. Toutes recherchent des... pilotes auto-entrepreneurs...! A quand les chirurgiens auto-entrepreneurs...? Et en même temps, comme l'aurait dit on ne sait plus trop qui, Ryanair entre dans une phase de grèves qui va immobiliser certaines de ses plateformes. L'ensemble de cette étrange configuration se déroulant avec en toile de fond un souci beaucoup plus grave encore, la guerre, en vrai de vrai. Ce que n'ont connu que désormais peu de "séniors âgés", même le baby-boom étant arrivé après. Ce qui émousse la crainte qu'avaient les ainés du quotidien sous bombes et obus, et même le sentiment national, qui peu paraître futile dans les temps calmes. Il est vrai que ce sentiment était nettement plus palpable quand toute sortie dans la rue se faisait avec à l'esprit d'être en mesure de rencontrer une patrouille sans trop de risque. Y.D.    

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