Le virus ayant laissé le monde respirer, les meilleurs rendez-vous reprennent vigueur. Et apportent une très utile confirmation.
- DVSM, 7 juin 2022. Finie, la Hi-Fi...? Et quoi encore...? Certes, la dénomination a changé. Ce qui s'inscrit dans l'art et la manière qu'adopte le langage pour se plier aux usages des époques qui se succèdent. La Hi-Fi est devenue le "Son Hi-Res", mais reste pareille à elle-même, c'est-à-dire le domaine de ce qui permet d'écouter de la musique dans les meilleures conditions techniques possibles (ce qui ne veut pas forcément dire pour le plus cher possible). Comme l'image s'est depuis fort longtemps rapprochée de ce son, destination le living-room (devenu lui-même "l'espace de vie"), elle fait un tout sous le label audio-vidéo, ou "Home Theater". A Munich, il y a quelques jours, ce sont près de 20.000 passionnés qui ont circulé dans le décor du "MOC", juste pour voir, écouter et même un peu consommer de ces techniques les plus affinées possibles. Certes, avec de tels scores, le salon munichois est bien loin des fréquentations démesurées de moments forts comme les "IFA" de la grande époque (quand au pied de la tour de la radio de Berlin, plus de 700.000 personnes se retrouvaient dans la grande kermesse de la capitale allemande. Mais le High-End il reste solide dans son attractivité, qui se concentre réellement sur une typologie très ciblée d'adeptes (ou clientèles, pour ceux qui voient les choses façon distribution). Même l'épreuve du coronavirus ne l'a pas trop impacté. Ce qui confirme qu'entre des salons où tout, et donc trop, se mélange, pour ne capter l'intérêt que d'une fraction congrue des visiteurs, ou rien du tout, la voie la plus efficace est celle d'un sage retour à des moments forts et de confession "mono-culture". Pas un seul de ces individus venus au High-End 2022 ne s'est retrouvé face à ce qui ne le motivait pas. A méditer...