Après les volumes colossaux d'un marché TV jadis explosif, Samsung met se œufs dans tous les paniers. On se croirait chez un célèbre japonais, il y a quelques décennies.
- DVSM, 20 juin 2022. Réactivité et art de la navigation en eaux peu profondes...! La firme coréenne n'a pas perdu le nord dans son tôle de fournisseur majeur d'écrans plats. Ayant bien compris que les écrans dédiés aux téléviseurs ne sont plus, et ne seront plus sur le long terme, dans un rythme de morne croisière, le choix stratégique est visiblement arrêté. Au lieu de tenter un passage en force avec des sacrifices sur la profitabilité (ce que d'autres appellent "casser les prix"), ce sont les créneaux qui attendent des produits plus spécifiés qui sont approchés avec une dynamique non dissimulée. Il y a quelques décennies, avec son très célèbre Trinitron (premier modèle sorti en 1968), Sony s'était ainsi imposé sur des segments bien loin du banal téléviseur. Avec une division professionnelle où sa vidéo était quasi universelle et incontournable, le japonais avait fait table rase de la concurrence dans des domaines allant des arts graphiques aux équipements du contrôle aérien. Récemment, Samsung avait dévoilé une nouvelle collection d'écrans pour les joueurs, les "gamers", avec en particulier des dalles incurvées, forme que le créneau du téléviseur a définitivement boudé. C'est au tour aujourd'hui d'une offensive vers les arts graphiques, avec de très beaux modèles en 27 et 32 pouces. Truffés de spécificités propres à ce type d'activité, extraordinairement enrichie par la photo numérique (et même la vidéo), la gamme arrive avec des atouts majeurs, en définition, restitution des couleurs, et même l'indispensable validation Pantone (référence normalisée pour les couleurs jusqu'à l'imprimerie).