Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

A cadence soutenue, les situations périlleuses qui affectent les économies et la vie de tous -et du commerce- ne cessent de se succéder. Est-ce une raison suffisante pour minimiser les dégâts de celles vécues à l’heure présente ?

- DVSM, 27 juin 2022. Prenez n’importe quel journal, de toute époque, et cherchez. Vous avez toutes les chances d’y trouver le mot "crise". Trop vite et trop souvent utilisé par la presse ? Oui et non. Car d’une vision seulement à la française et de l’après-guerre à aujourd’hui, les situations gravement impactantes n’ont cessé de s’enchaîner. Les baby-boomers peuvent le confirmer.

Dès 1956, la… crise de Suez éclate. Au cœur du problème, le pétrole (déjà) piégé dans la nationalisation du célèbre Canal par l’Egypte de Gamal Abdel Nasser. Plus d'essence à la pompe, malaises diplomatiques... En 1957-58, la tension en Algérie fait entrer l’Hexagone dans un conflit majeur et durable. A peine résorbé, le mois de mai 1968 sonne le réveil des troubles que personne n’ignore. Alors que l’or noir était resté longtemps au tarif incroyable de 1 dollar le baril, dès 1973, c’est le choc… qualifié à juste titre de "pétrolier". On lui ajoute l’adjectif "premier" en 1976, quand une seconde salve perturbe les consommations, nourrit une inflation (qui va culminer aux alentours de 16 à 17%). Les années 80 ressemblent à une période plus calme.

Quiétude rompue dès le début des années 90, et la guerre du Golfe, qui a provoqué une grosse dégringolade notamment dans les ventes d’EGP. Outre l'émotion et l'inquiétude internationale, un véritable effet de déconsommation s'amorce. TV, magnétoscopes et chaînes stéréo sont loin d’être les seules victimes d’une nouvelle époque, moins radieuse, mais se réanimant néanmoins dans la perspective de l’avènement du prochain millénaire. Hélas, dès 2001, le dramatique épisode des attentats aux USA casse la belle ambiance. Que l’épidémie virale baptisée SRAS continue à détériorer en 2003. Décidément, rien n’arrête les divinités de la démolition. La preuve, 2008 voit se propager à l’échelon planétaire les conséquences de la… crise des subprimes. C'est, selon tous les experts, la crise économique la plus grave depuis celle de 1929 aux USA (dans les prolongements économiques de laquelle les analystes ont vu le berceau de la montée du nazisme et par delà la voie ouverte au conflit 39-45). L’onde de choc est ressentie au moins durant trois à quatre années. L’audace mal gérée d’un président adepte du en même temps fait surgir la … crise des gilets jaunes autour du 2018 avec débordements. Début 2020, le coronavirus, nouveau venu, s’invite à la table des mauvaises perturbations. A peine est-il touché, mais toujours pas coulé, c’est le présent millésime, 2022, qu’en Ukraine, éclate le conflit armé aux répercussions multiples. Pétrole, inflation, inquiétudes sur la consommation, les perturbations se prolongent, quoi qu’il en coûte. C’est un peu comme si une crise chassait l’autre. Quelle sera la suivante, car il y en aura une… au moins.

 

Tag(s) : #- A LA UNE, #- Eco-conjoncture
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :