Si cette question semble paradoxale au regard du concept télévisuel sous toutes ses facettes, elle s'impose aux utilisateurs, dans un contexte économique délicat et face à une offre gratuite presque sans limite.
- DVSM, 30 mai 2022. Les enquêtes, analyses et statistiques convergent de plus en plus vers une évolution dominante, celle de replis spectaculaires de tout ce qui est payant en télévision. Une tendance qui n'a rien de franco-français. Dans l'ensemble des pays évolués, elle s'observe et s'inscrit dans une réalité. Il n'est plus nécessaire de débourser quoi que ce soit pour visionner des contenus, non seulement sur des chaînes TV non payante, mais aussi sur l'immense réservoir de documents en tous genres accessibles sur ce que l'on appelle encore Internet -ne serait-ce pas réducteur...?- et plus largement les sources connectées.
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Dans ce sens, la suppression de la redevance TV en France prend le profil d'une évolution dans l'air du temps, ce que, pourtant, elle n'est pas. Cette suppression programmée (qui pourrait se concrétiser assez vite) survient, on le sait, suite à des orientations de l'information sur le service public mal acceptées, et sur une dimension de celui-ci démesurée par rapport aux nécessités défendues de-ci de-là pour un pays souhaitant conserver une présence et influence internationale.
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Toutefois, toutes les considérations, si nobles, culturelles, démocratiques qu'elles puissent être, rencontrent sur le terrain des réalités la position des ménages et des individus. Lesquels vivent dans des conditions devenues économiquement nettement plus rigoureuses que par un passé récent. Et qui, pour résumer, ne cherchent qu'à s'informer et à accéder à ce qui est suffisant pour passer une soirée ou un après-midi de repos face à un spectacle largement disponible sans bourse délier. Qui plus est, la réalité lui montre que ces contenus en accès libre sont concevables, financement inclus. Dès lors, dans les esprits, se développe une certitude qui s'intègre aux notions de comportement raisonnable, celui dit "du bon père de famille", et se résume par une formule laconiquement simple : "on ne va quand même pas dépenser de l'argent pour ça", agrémenté d'un lucide "et puis, je n'en ai pas -ou plus- les moyens".