Comment ne pas croire à une fausse nouvelle...? Pourtant, c'est bien réel, les immondices ne se cachent plus pour pourrir. Les voilà pistés depuis l'espace...
- DVSM, 17 mai 2022. - CARTON ROUGE - Rien n'arrête le progrès, pas même les limites du ridicule. Le premier satellite artificiel, lancé par l'URSS en 1957, laissait entrevoir un avenir glorieux pour les usages célestes. Ses descendants montés sur orbites par centaines depuis lors ont apporté et apporteront encore des services infinis aux terriens. En général utilisés dans le vaste domaine des télécommunications, aux multiples variantes, pas mal mis à profit par les militaires, et pas seulement pour espionner qui doit l'être et plus si affinités, essentiels dans la météorologie et dans l'agriculture, la gestion de la forêt et le guidage des véhicules automobiles et des aéronefs, on ne compte plus les mérites des satellites. En revanche, on compte cependant... ces satellites, qui commencent à se bousculer d'orbite en orbite, leur surabondance laissant même entrevoir le jour où ils vont créer des tensions.
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Le moment est peut-être venu de distinguer les utilisations très utiles de toutes les autres. Ne renonçant à aucun sacrifice et à aucune méthode, les services fiscaux les plus zélés, dont ceux de notre hexagone, ont choisi de les utiliser pour détecter des piscines qui auraient échappé aux contributions dont elles sont assujetties. Et voilà la cerise sur le gâteau : ils vont servir à détecter les dépôts sauvages d'immondices. Ciel, quel progrès...! Il est vrai que gravas et autres déchets en tous genres ont tendance à s'éparpiller là où, au fil des saisons, seraient mieux appréciées jonquilles, marguerites, coquelicots, voire cèpes et girolles dans les frimas d'automne. Des dépôts sauvages liés à de multiples facteurs, dont une accessibilité très quadrillée aux déchèteries, le riverain du village A n'ayant en général pas la possibilité de déposer à la déchèterie du village B (cherchez l'erreur), et certains artisans renonçant à des dépôts parce qu'ils sont payants. L'homme est l'homme et le restera. N'évoquons même pas le cas de ceux qui ont des chantiers loin de leur "port d'attache", ni même ceux qui, ayant rendu des services "non facturés", ne peuvent déposer nulle part. Avant d'engager ce que coûtera cette détection satellitaire, a-t-on réellement fait les comptes justes, car non seulement détectés parce que vus d'en haut, ces dépôts seront quand même à éliminer dans des manœuvres très terre à terre. Ne serait-il pas plus simple de rendre toutes les déchèteries gratuites et en total accès libre, et de conserver les merveilles numériques satellisées pour des fonctions moins ordurières...? YD.