Nouveau ! L'inflation vient de se propager très vite, symptôme aussi perturbant que logique, sur un organisme économique mal en point.
- DVSM, 25 mai 2022. Prise au piège...! L'économie se convertit aux résultantes d'une situation inflationniste qui se caractérise par au moins une réalité : la combattre peut l'amplifier plus que la réduire. C'est comme pour une démangeaison. Plus on se gratte, plus ça démange. Par exemple, face à des consommateurs n'ayant plus assez de ressources pour faire leurs achats quotidiens, l'idée venant immédiatement à l'esprit est d'augmenter les salaires. Ce qui a pour effet malheureux et très inflationniste de faire grimper les coûts, tous les coûts, et pas seulement ceux de la fabrication ou de la production (songeons simplement aux frais de transport et d'acheminement des marchandises). Dans le même temps, trop de produits devenant inaccessibles pour les budgets des ménages, la demande les concernant se réduit. Incompatible avec la montée des bulletins de salaires...! Dans un réflexe du même esprit, certains acteurs de cette machine économique tendant à réduire des marges, ce qui entre aussi en conflit direct avec des rémunérations augmentées. En outre, le consommateur boude ce qui devient hors de portée pour sa tirelire. L'entrée de gamme, moins rémunératrice, l'emporte sur tout le reste. C'est une spirale d'autant plus redoutable qu'à la différence de l'inflation connue il y a un demi-siècle, celle-ci n'est pas surtout franco-française, mais internationale, à des degrés assez peu différents entre territoires. Mais alors, où est le remède...? Très impopulaires, et socialement quasi indigestes, la modération, voire le plafonnement des rémunérations, évidemment possibles, ne peuvent s'envisager que dans les esprits sans cœur de théoriciens. Il existerait bien une voie, certes provisoire, cependant capable d'avoir un effet comparable aux mesures restrictives sur les salaires : en limiter les charges et prélèvements, sans les éroder du moindre centime. Ce qui permettrait de redonner de ce pouvoir d'achat, qui pourrait aussi s'accompagner d'une baisse sensible de la TVA. Une sorte de "quoi qu'il en coûte". Mais plus largement, et d'une manière internationale, faire en sorte que l'OPEP et ses gourmands adhérents ouvrent en grand les robinets de leurs puits de pétrole serait bien plus efficace. Avec un retour aux prix "d'avant" à la pompe, une bonne part de ce qui... pompe les moyens des individus serait effacé. Et, puisque, démographie "aidant", ceux qui travaillent sont moins nombreux, les autres pourraient un peu plus... gratter. Franchement, prendre au moins quelques unes de ces initiatives doit quand même démanger certains responsables !