CRISE DEMOGRAPHIQUE : un grave souci occidental semble rester hors des analyses...

Serait-ce parce qu'elle est sans solution miracle que la très lourde "dépression" démographique "post baby-boom" est prudemment écartée de toute allusion...?

- DVSM, 31 mai 2022. Il se pourrait que le "pépin" de civilisation rencontré ne soit tout simplement pas réellement détecté. Ou alors, est-il noyé dans les palabres pré-électorales et les "yaka" qui en constituent l'axe central...? Pourtant, chaque jour, tombent des dépêches qui devraient éveiller les attentions. Le plus aigu est évoqué avec le manque de médecins à la ville comme dans les hôpitaux. Comment est-ce possible...? La gestion du numerus clausus est-elle seule en cause...? Sans doute ne fait-il que révéler un incroyable manque d'anticipation. Mais le phénomène n'est en rien franco-français. Sur ce plan, la Grande-Bretagne semble bien davantage plongée dans un même déficit d'intervenants, au point qu'elle en est à doubler son propre numerus clausus. Il n'a cependant échappé à personne que de toutes parts, se révèlent des défaillances du même ordre. Des compagnies aériennes suppriment des vols faute d'avoir assez de membres d'équipages, quand ce ne sont pas les structures aéroportuaires qui se voient contraintes d'annuler des départs ou des arrivées, par manque de personnel au sol. A l'aéroport de Dublin, plus de 1000 passagers ont hier manqué leur embarquement, les agents de comptoirs n'étant pas assez nombreux pour les enregistrer. La liste des problèmes est aussi perceptible dans ces innombrables pancartes par lesquelles des entreprises cherchent du personnel sans succès. Après avoir subi des restrictions terribles de leur activité pour cause d'épidémie, on ne compte plus les restaurateurs ne pouvant assurer le service dans leurs établissements, là aussi, faute de cuisiniers ou de serveurs.

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Les natifs de 1947 ont eu 60 ans en 2007, soit il y a 15 ans. Depuis une décennie et demi, c'est une classe d'âge parmi les plus nombreuses et pour chaque année qui se sont orientées vers la retraite. Il faut ajouter à ces personnes sorties des effectifs des actifs les quinquagénaires n'ayant pas retrouver de travail dès l'âge de 57, 58, 59 ans et à qui il a été dit en substance "ne cherchez plus, vous ne trouverez pas". Les renouvellements de générations réellement positifs, comme le montrent les chiffres de l'INSEE, ont commencé à sérieusement fléchir dès le millésime 1976 (il y a 46 ans). La simple arithmétique suffit pour comprendre qu'après des années de surabondance de population (avec "de la jeunesse" qui a largement alimenté la croissance) sont désormais venues des années où le "trou" inévitable frappe de plein fouet. Et ce dans l'ensemble ou presque du monde occidental, les lendemains du conflit de 39-45 ayant en quelque sorte "synchronisé" les vagues (et les événements, comme par exemple les montées d'adrénaline par la même jeunesse des années 1968 ou proches). On en est là. Et à l'évidence, personne ne sait que faire...  

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