En matière de sécurité, l'automobile de demain... "matin" semble entrer dans une époque où les critères de sécurité sont sont de plus en plus malmenés.
- DVSM, 24 mai 2022. Des batteries qui prennent feu, des automobiles autonomes devenues folles et fonçant dans le décor : le principe temps laissé au temps redevient impératif. Il aura fallu un bon siècle pour faire des automobiles devenues de plus en plus sûres, sans pour autant être parfaites, comme le rappellent les bilans de la sécurité routière. Pour l'automobile nouvelle mouture, qui fonce à tombeau ouvert vers l'électricité et son autonomie, il faudra prendre conscience de ce que ce domaine n'en est presque qu'à l'an zéro. Bien consciente que l'alimentation par batteries reste aussi peu pratique que source de mille et une instabilités, l'histoire s'oriente aussi vers l'hydrogène. Ce que nuancent certains constructeurs. De surcroît, il y a plusieurs décennies, des groupes industriels majeurs et sérieux avaient déjà abordé le sujet. Ils ont alors pendant un long moment tourné et retourné un cercle vicieux qui prend le tête. Il faut de l'hydrogène pour faire de l'électricité, et de l'électricité pour faire de l'hydrogène, vertige intellectuel en outre perturbé par une donnée bien terre à terre qui n'a aucune chance de disparaître. Pour conserver en sécurité satisfaisante cet hydrogène, la nécessité d'un réservoir pesant 80 fois de poids de l'hydrogène transporté est une conclusion sans appel que l'on retrouvait déjà noir sur blanc dans les travaux archivés de certains services de R&D. Pendant ce temps, et alors qu'une Tesla pulvérise à grande vitesse une façade de magasin -séquence émotion vue sur bien des écrans TV et objets connectés- des médias mettent au grand jour la préoccupation des assureurs à propos de la vulnérabilité au feu non seulement des automobiles en circulation, mais aussi des neuves durant leur transport (l'accident d'un cargo en feu faisant naufrage encore dans les mémoires et dans les notes de frais). Et si, au lieu d'aller plus vite que la musique écologique, le repli sur une optimisation du thermique en termes de rejets, déjà bien réduits, était au moins un moment la stratégie raisonnable...?