L'arrivée sur le tableau de bord du GPS et pas très loin du smartphone n'était qu'un préambule. La suite pourrait empiéter sur des domaines plus délicats, incluant rien de moin que les libertés individuelles.
- DVSM, 16 mai 2022. Il n'aura fallu que quelques semaines pour que soit souligné, par de simples indications, qu'entre automobile et liberté, l'écart déjà se creuse. Tout tourne autour de cette "boîte noire" devenue désormais obligatoire pour tous les véhicules arrivant dans l'offre des constructeurs. Dédiée à la sécurité, et aux analyses éclairant les causes des accidents mortels, cette boîte est vue sous un angle fort sympathique, gage de diminution de la dangerosité de la route. Mais elle est en réalité un équipement récoltant de nombreuses indications, de la géolocalisation à l'évolution minutieusement détaillée de tout véhicule. Fondamentalement, les arrière-pensées qui président à la généralisation de cet équipement sont généreuses. La résultante est différente. Dans un second temps, vient en effet d'être révélé que les classiques vignettes, assurance, contrôle technique, Crit'Air, vont à très court terme se dématérialiser. Fini le petit bout de papier collé au pare-brise. Place à l'enregistrement en ligne d'une masse d'informations en tous genres. Ainsi, en réunissant tout ce qui peut, petit à petit, se concentrer en une sorte de suivi, on imagine assez bien la veille permanente (contrôle de la vitesse partout, tout le temps, en temps réel), qui implique aussi la détermination des allées et venues, privées ou professionnelles, de tout individu. Ce qui peut être encore amplifié avec le suivi permanent, 5G (ou plutôt 6G) de l'état technique d'un véhicule, afin d'avertir le conducteur d'une panne en préparation. Il faudra quelques années pour conjuguer concrètement ce qu'il faut avec beaucoup de prudence qualifier de progrès. De quoi envoyer les histoires de Big Brother dans le même musée que les aventures de Gros Nounours...!