RUSSIE - UKRAINE : un épisode qui déjà influence le ressenti des opinions à l'égard du business.

Les périodes troubles et les conflits armés ont les incidences directes que l'on connait. Les soubresauts de l'Histoire engendrent aussi des conséquences plus durables affectant le monde du business et du commerce. 

- DVSM, le 14 mars 2022. Qui se rappelle que le nom de la firme britannique nommée Swallow Sidecars*, "SS" en abrégé, fut remplacé par la marque "Jaguar" aux confins du conflit mondial de 39/45...? Pour éviter la fâcheuse connotation que les deux lettres S pouvait suggérer. Lors de chaque épisode douloureux, comme celui qui se vit actuellement entre Russie et Ukraine, sont catalogués des bons ou des méchants parmi les acteurs des camps qui s'opposent. Et leur "image" en subit de plein fouet les dégâts, qui peuvent se prolonger loin au fil des années. La guerre menée par la Russie, pour l'heure dans l'actualité avant d'entre dans l'Histoire, ne permet pas encore les appréciations faites avec du recul. L'ex-pays des tsars est pourtant en train de perdre beaucoup sur le plan de sa réputation. Les opinions oublient dans de telles circonstances les éventuelles raisons, justifiées ou pas, ayant provoqué les hostilités. Passer à l'acte militaire, initiative qui peut toujours être évitée, apparaît comme une faute sans pardon. L'analyste américain Gartner a conduit une étude "à chaud" (25 février-1er mars), qui montre que 60% des consommateurs du sol US considèrent qu'il convient de songer à modifier les relations commerciales avec les fournisseurs russes, tout comme il serait souhaitable de repenser ce que des firmes d'outre-Atlantique peuvent exercer sur le sol ex soviétique. Dans l'ensemble, une très lourde tendance allant dans le souhait de sérieusement prendre des distances se dégage de cette enquête comme d'autres analyses semblent le faire dans le monde occidental. Plus épineux encore, Gartner met en lumière le fait que les consommateurs US n'hésiteraient pas à porter un jugement très sévère à l'égard de sociétés américaines n'observant pas cette prise de distance vis à vis des firmes russes. Des points d'une importance majeure au regard de ce que d'autres pays aux tendances dominatrices pourraient un jour oser. Comme par exemple la Chine à l'égard de Taïwan, avec une différence. Si peu de produits de consommation, Vodka et quelques autres mis à part, occupent le niveau grand public dans le quotidien de nos cousins d'Amérique, il n'en va pas de même des fabrications et des marques "Made in China". A bon entendeur...

* La firme créée par Sir William Lyons, devenue Jaguar, fabriquait à ses débuts des "sidecars", petite nacelle avec siège pour motocyclettes, sous le nom "Swallow", "hirondelle" en langue de Shakespeare.

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