On a les opportunités que l'on peut. La précipitation sur le tout électrique déjà programmé pour la route et à court terme tombe bien mal.
- DVSM, 31 mars 2022. Depuis longtemps, chacun sait que mettre tous ses œufs dans un même panier est une maladresse dangereuse. C'est pourtant ce qu'ont fait bien des états. Le passage de l'automobile du pétrole à l'électricité rencontre subitement des obstacles que la situation géopolitique nouvelle vient de générer. Le titre de ce jour du quotidien Les Echos le rappelle (photo). Ce alors que déjà, des doutes sérieux sur la pertinence de cette conversion étaient perçus dans les bouleversements imposés suite aux conséquences industrielles et économiques du Covid. Toutefois, s'appuyant sur des fantasmes écologiques d'une réalité restant à démontrer, mais avec l'espoir avoué de collecter quelques pourcentages de voix aux élections (hors de nos frontières comme en France), les décisions ont été prises d'une manière quasi irréversible.
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Tout attitude proche de l'étonnement est pourtant irrecevable. A l'heure présente, tout observateur peut en effet constater que même sans ces perturbations nouvelles, le pari était fou, puisque le tout électrique avait été engagé sans même que la production d'électricité "non polluante" soit prête à l'emploi, en voie de l'être, ou simplement programmée. En outre, aucune voie vers d'autres solutions, ne mettant pas dans un péril aussi grandiose l'industrie automobile, n'était envisagée (alors que les carburants issus des végétaux ou l'hydrogène apparaissent comme des solutions plausibles, présentes depuis des décennies dans de nombreux dossiers. Aujourd'hui, voici que s'impose une réalité incontournable. Les carburants dits "verts" ne sont pas encore prêts à prendre le relais, pas plus qu'une électricité autre qu'issue des productions "flamme". Cerise amère sur le gâteau aigre, les cours des mégawattheures s'envolent, et avec eux l'espoir de pouvoir récupérer une part de ce que la fiscalité sur les carburants fossiles rapportaient à l'Etat (aux Etats, la France n'étant pas la seule à ponctionner dans le réservoir fiscal des automobilistes). Les responsables imprudents de s'être lancés dans des voies périlleuses vont devoir faire "machine arrière" (quelques pays européens en sont là, soit en repoussant l'arrêt du nucléaire, soit en programmant discrètement une réactivation de centrales au charbon, même en France). Faut-il considérer comme sérieux les équipes supposées piloter et gérer an plus haut niveau...?