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La grande révolution musicale est en marché, mais sans doute pas terminée. Techniques et évolutions des générations orchestrent le mouvement.
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- DVSM, 11 février 2022. C'était il y a bien longtemps. Le "Top 50" faisait toute la lumière sur les ventes de disques. Jusqu'à ce que le pire du pire, comprenez le "peer to peer", enregistrement sauvage accompagné par le développement du format MP3, fasse retentir le signal d'alarme. Le numérique allait-il tout changer dans le monde de la musique et de son prolongement, le show-business...? Aujourd'hui, la question ne se pose même plus. Le "phonogramme", support (disque ou cassette), qui est à la musique ce que le livre est à la littérature, a bien failli disparaître totalement. (Le vinyle semble en sauver momentanément la survie). Il n'est toutefois plus la voie royale par laquelle les petites ritournelles et les gros tubes vont jusqu'au public. Le "streaming" est tout simplement en train de bousculer l'ultime bastion musical, celui par lequel tout arrivait jadis, la radio. Ce streaming (pas sûr que tous les utilisateurs sachent réellement ce qui se cache derrière ce terme anglais qui désigne l'écoute en flux continu) gagne du terrain. Et les professionnels le suivent avec des études aussi précises et charpentées que le furent celles des panels (d'où fut tiré ce célèbre et désormais antique Top-50). En 5 ans (2016-2020) il a vu ses volumes consommés multipliés par 3 (de 28 à 84 millions). Et au seuil de la seconde décennie du nouveau siècle (et avant que n'entre en jeu l'impact du Covid et des confinements), le cap de 20 millions d'utilisateurs a été franchi. Face à ce débit musical en ligne, la radio reste stoïque, mais doucement perd de ses points d'appui. 17,5 millions de personnes restaient fidèles aux ondes, c'est beaucoup, mais un peu moins que dans le camp nouveau. Avec des fortunes variant avec les tranches d'âges. Pas de surprise, chez les populations jeunes (13-24 ans) la descente des audiences cumulées de la radio devient très sensible, alors qu'elle enregistre une légère progression chez les seniors (+ de 60 ans) et se maintient chez les 50-59 ans. Entre les deux, le repli est modéré, mais comme les jeunes d'aujourd'hui le seront un peu moins dès demain matin, chacun peut imaginer vers où se dirige la tendance.
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Toutefois, dans ces mesures, il convient de tenir compte d'un point, le cousinage bien connu entre la radio et l'automobile. Habitacle dans lequel le streaming n'est pas encore un passager bien installé, mais qui pourrait le devenir avec le développement de la 5G. Si les automobiles sont de plus en plus électriques, elles offriront en outre un niveau sonore intérieur très feutré, propice à une écoute tranquille, tout en surveillant les agissements de l'autonomie du véhicule. La fin des hostilités concurrentielles entre voies de diffusion n'est pas pour demain.
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