AUTOMOBILE : l'occasion se fait plus chère et pourtant, ses ventes grimpent. Paradoxe...?

Les circonvolutions du marché de l'automobile sont difficiles à suivre. A moins que certains acteurs poussent à ce que la réalité soit un tant soit peu travestie.

- DVSM, 11 février 2022. Sons la question : l'information au sujet de l'automobile est-elle "biaisée". Et si, hypothèse d'école, c'est le cas, dans quel but...? La pénurie des composants électroniques est-elle une, ou même "la" belle et excellente excuse pour expliquer des performances émoussées sur le marché du neuf...? Objectivement, il manque bel et bien des éléments essentiels pour finaliser des fabrications, ce qui bloque les livraisons et rend les prises de commandes très délicates. Il est en effet bien difficile de convaincre un client à s'engager, voire verser un acompte, pour une automobile dont l'arrivée en disponibilité, ne serait-ce qu'approximative, n'est pas prévisible. Mais quelques dérives du commentaire s'observent malgré tout de-ci de-là, comme celle de commentateurs sur l'autre rive de l'Atlantique qui justifient des fabrications en suspens à cause du blocage par les camions, qui n'a pris son ampleur que depuis quelques jours. En revanche, parallèlement, sur le continent Nord-Américain, des études montrent que les ventes de véhicules d'occasion, dont les prix ont explosé jusqu'à 20% pour certains modèles, progressent de 5%, résultat d'une tendance qui, à l'évidence, ne concerne pas que les jours et semaines les plus récentes.

Comme déjà souligné ici, il semble que le phénomène soit en partie le reflet d'une attente d'une proportion non négligeable de consommateurs face à une migration vers les véhicules électriques. Ce qui se ressent indiciblement aussi à travers les statistiques des ventes en Europe, France incluse, dans lesquelles les "tout électriques" sont loin d'occuper une position aussi en pointe que certains veulent bien leur attribuer. Pesant à peine la moitié des ventes de toutes les "électrifiées", parmi lesquelles les hybrides et hybrides rechargeables (qui permettent d'échapper à tout pépin d'autonomie), dans un marché globalement très en repli, éliminer cette hésitation, voire refus, d'une transition thermique - électrique revient un peu à se voiler la face. De quoi justifier une remarque d'au moins un industriel européen de tout premier plan, estimant qu'il faudrait au minimum étaler ce changement majeur sur une période plus longue.  

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