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Considérée presque comme un accident de l’audio domestique, la résurgence du bon vieux tourne disque dissimule un choix bien plus passionnel et culturel qu’imaginé.

- DVSM, 24 janvier 2022. C'est le retour inattendu d’un maillon qui fut jadis la clé de voûte, puisque source quasi unique, de toute installation hi-fi quand la FM de chez nous n’était que misérablement réduite (et que la cassette n'était rien de plus qu’un garde contenu à écouter, l'équivalent musical du garde-manger). Dans son come back fort bien remarqué, cette platine a initialement été, faute de mieux, parfois cataloguée dans le néo-rétro, parfois vue comme un équipement pour amateurs de l'extrême dans la qualité musicale. Ou encore, comme simple agent bien pratique et utile pour éviter la déchèterie à des millions de microsillons entassés dans des Billy dont l’agglo trop souple n’attendait pas cette surcharge pondérale, évitant une condamnation à la non lecture éternelle. N'oublions pas ces versions "MP3-isées", autre solution pour sauvegarder les contenus sans les contenants, destin brisé de trop nombreuses discothèques. Visions notoirement insuffisantes, car contre toute attente, le vinyle n’est pas mort. Et avec lui, surgit l’évidence d’un comportement humain indissociable d'une certaine attitude à classer non dans le compartiment techno, mais dans la case culture.

En effet, l’acquisition d’une platine analogique est nécessairement indissociable d’un plaisir et besoin de conserver, collectionner, avoir sous la main. Rien de commun avec un stockage toisé au mégaoctet. La démarche ne peut se comprendre que sous l'angle possessif dans le sens patrimonial, générateur d'une émotion que ne procure pas ce qui est coincé dans un nuage dont on ne sait en outre s’il sera bien là demain. Cette spécificité propre à l’homo-mélomaniens se retrouve aussi dans la conservation à perpétuité de ce qui est "gravé" dans le papier, livres, BD, magazines, photos, dont nul ne saurait se séparer et dont mêmes les héritiers d’un être cher soudain disparu n’osent pas davantage se débarrasser, sachant la valeur affective qui fut la vraie raison de cette conservation. Tout ce qui est numérisé bénéficie-t-il d’une tel attachement ? C'est en somme un autre sujet. Pour les mécaniques qui vont servir à lire des vinyles, le plus important est la facette à long terme qui importe. Le dématérialisé n'est pas près de disparaître à tout jamais. Mérite une certaine attention…!

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A propos : le blog DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine™ est le plus ancien outil d'information dédié exclusivement aux professionnels de la distribution des équipements et des services de loisirs électroniques et numériques. Fondé ence seul volet 1979 sous le titre "Vente", et ayant adopté le nouveau titre DVSM à l'occasion de l'an 2000 (auparavant, Vente Electronique, Vente Informatique, etc.). Actualité, analyses, documents s'y retrouvent sous la forme de ce blog sans publicité. Réagir, nous contacter : dvsm.edition@orange.fr . 

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