MERCEDES : l'enjeu des mille bornes. La firme à l'étoile se place sur un objectif complexe !

CES 2022 : La puissante firme Daimler se met dans la lumière du numérique avec le développement de sa Mercedes VISION EQXX. Avec des révélations comme les médailles, avec revers.

- DVSM, 6 janvier 2022. Pour aller loin, il faut ménager sa monture. Et sa voiture, maxime qui s'adapte bien aussi avec "voilure", et même "allure". L'encombrement et le poids sont les deux mots clés qui figurent au cœur du show de la grande firme d'outre-Rhin à Las Vegas, géant de l'auto qui s'attaque à une sorte de graal de la route, parcourir 1000 km sans avoir à recharger les batteries. Pour les parisiens (qui ne représentent environ qu'un Français sur 5), c'est un peu le symbole (excessif) d'un Paris Côte d'Azur, ou plus symboliquement encore, du départ vers les vacances. En réalité, c'est aussi, et surtout, ce que de nombreux véhicules diesel permettent, approximativement. Hélas, tous les symboles ont leurs limites, celui-ci se heurtant à une incontournable réalité, le plein refait en quelques minutes avec le bon vieux diesel évoqué, mais imposant des heures de recharge pour tout véhicule électrique. Toutefois, le simple fait qu'une firme de cette importance s'attaque avec un tel investissement à cet objectif en souligne la difficulté.

En effet, les espoirs d'optimisation des performances ne peuvent pas s'appuyer sur l'exemple des batteries et des autonomies, proche du miracle sur les équipements électroniques, des baladeurs aux notebooks, des smartphones aux tablettes. Dans les applications du domaine de l'électronique, il ne s'agissait "que" de limiter l'énergie consommée par des composants internes tels que les microprocesseurs, eux-mêmes en très vertigineuse évolution. En automobile, on se heurte à une constante physique immuable, consistant à déplacer sur une distance donnée une masse incompressible, celle du véhicule + son ou ses passagers. Pour l'heure, certaines automobiles électriques ont, pour fonctionner, et en contradiction avec toute logique, été surchargées de plusieurs centaines de kilos de... batteries. De 4 à 600 kilos pour une Tesla, soit l'équivalent d'au moins 5 à 8 passagers adultes sans surcharge pondérale. Finis, les spaghettis...! Et encore, tout cela sans tenir compte ni des éventuels bagages, de l'éclairage (phares pour la route de nuit), la climatisation ou le chauffage...  (la suite de l'analyse ICI sur KELEREPUS).

Il reste que cette annonce faite au cœur du CES est révélatrice d'une évolution du rendez-vous américain. Elle rappelle ce que les salons d'il y a 100 ans et un peu plus présentaient sur le thème d'une électricité qui s'est propagée à d'immenses domaines, mais avait été éconduite de l'automobile, en dépit de multiples tentatives. Ce qui a une incidence fort négative pour l'électronique pur jus, qui a du mal à maintenir un potentiel d'attractivité dans l'interminable éventail d'équipements sans rapport les uns avec les autres venus se montrer au soleil du Nevada. Et pourtant, des choses à voir dans l'univers TV-vidéo, son et autres, même moins révolutionnaires que lors des décennies récentes, n'en sont pas moins des composantes positives pour une créneau qui en a grand besoin. 

 -- RETOUR VERS TOUTES LES INFOS >- 

-- D'AUTRES INFOS SUR ITnumeric.com >-

A propos : le blog DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine™ est le plus ancien outil d'information dédié exclusivement aux professionnels de la distribution des équipements et des services de loisirs électroniques et numériques. Fondé ence seul volet 1979 sous le titre "Vente", et ayant adopté le nouveau titre DVSM à l'occasion de l'an 2000 (auparavant, Vente Electronique, Vente Informatique, etc.). Actualité, analyses, documents s'y retrouvent sous la forme de ce blog sans publicité. Réagir, nous contacter : dvsm.edition@orange.fr . 

​