AUTOMOBILES : d'autres causes expliquent en partie la chute des ventes de véhicules neufs.

Les microprocesseurs ont le dos large. Certes, leur pénurie empêche de nombreuses livraisons. Mais un attentisme des consommateurs face à une offre qui les inquiète  pèse aussi dans les records de méventes.

- DVSM, 11 janvier 2022. Quand des vérités politiquement correctes semblent un peu trop affirmées, il n'est pas rare qu'une certaine réaction vienne recentrer quelques vérités. L'automobile en France vient d'enregistrer  un repli plus que sévère des ventes de véhicules neufs pour l'année 2021. Ce qui est expliqué à l'unisson, en particulier de la part de voix à la fois "autorisées" et plutôt "officielles". Donc, ce repli n'aurait pour cause que la sévère pénurie qui frappe le monde des microprocesseurs. Pénurie liée aux arrêts de production qui ont affecté les industriels de l'univers des composants, suite à la pandémie, aux confinements, aux absences des personnes contaminées ou cas contacts, et dont il n'est pas question de contester la pesante et lourde réalité. Dans la foulée, les mêmes voix, sans doute préoccupées par leur bonne apparence en "hauts lieux", saisissent l'occasion pour saluer haut et fort (trop fort, peut-être) le succès de l'électrique, qui flirte avec les 10% d'un marché en repli d'environ 20%. Modérons les enthousiasmes. D'autant plus que dans le total des "électriques", est comptée la moitié de ces autos mues en partie aux électrons, celles que l'on baptise "hybrides", autrement dit, celles dont le plein se fait... à la pompe et non à la borne. A l'image de cette petite et fort sympathique Yaris Toyota, l'un des grands succès du secteur.

Cependant, le repli des ventes dans le neuf n'est pas un phénomène uniquement français. Au-delà des frontières, il s'observe dans des proportions assez comparables. Sans imaginer la nuance qu'il impose dans cette actualité, voilà qu'un concessionnaire de grande marque, installé outre-quiévrain, et bavard, situe sur la RTBF en cause première du repli "les hésitations et l'attentisme des clients". Et d'expliquer qu'avec l'électrique, nombreux sont ceux qui, outre les conséquences d'autonomies connues de tous, s'est aussi installée la conviction que les véhicules de l'actuelle génération seront suivis d'autres modèles bénéficiant d'évolutions techniques significatives. Non sans laisser planer un doute sur l'éventuelle valeur à la revente de ces électriques d'aujourd'hui, qui restent à un niveau haut perché dans les grilles tarifaires. Ainsi, la clientèle se gratte l'occiput, réfléchit, doute, et parmi elle, certains trouvent refuge dans l'occasion. Côté diesel, les ventes font aussi de la marche arrière, moins à cause des particules fines qu'en raisons des perspectives d'interdiction qui fusent de toutes part, ne serait-ce que pour ne pas froisser de certains électeurs. L'automobile constitue l'un des postes de dépenses pour les ménages les plus importants après celles consacrées à la résidence principale. Les achats ne se décident pas seulement en fonction de déclarations évasives. Et accessoirement, autre piste, certains choisissent de faire durer. Plus tard, ils verront...

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