OUVERTURES DU DIMANCHE, cette peur de trop travailler qui cache la réalité...

Les gilets jaunes, les retraites, la pandémie, rien n'a été épargné pour plonger dans l'oubli certaines évolutions restées sans suite. Hélas...

- DVSM, 19 septembre 2021. Evoquer l'ouverture des magasins le dimanche suscite de la part des adversaires de cette réalité, répandue dans une immense majorité de pays, l'inévitable et particulièrement insupportable excuse de "la vie de famille". Donc, si l'on en croit ces professionnels récalcitrants à l'idée d'être au service de la clientèle quand celle-ci est disponible, certains n'ont plus, depuis longtemps, la moindre vie de famille.

Professionnels de l'hôtellerie et de la restauration, gens du spectacle (théâtre, cinéma, musiciens, techniciens...), pilotes de ligne, conducteurs de TGV (et de trains, de métros, de tramways, d'autobus), chauffeurs de taxis, plagistes, policiers, hommes en jaune sur les autoroutes, professionnels de santé, aiguilleurs du ciel, journalistes, monde de l'univers des sport et du plein air (stades, terrains de golf, piscines, remontées mécaniques, terrains de camping...), la liste -ici très incomplète- des personnes qui travaillent le jour du seigneur est-elle réellement celle de nos semblables ayant perdu toute vie de famille...?

Tous ces professionnels se retrouvent, se reposent, vivent leur vie personnelle à d'autres moments. Le travail du dimanche n'est d'ailleurs pas à interpréter comme une règle imposant 365 jours de travail par an, ni  le travail dominical chacune des 52 semaines de chaque millésime. Le dimanche ne signifie pas "tous les dimanches". Les roulements dans les équipes, cela existe. Mieux. Ils sont de nature à optimiser l'emploi, puisqu'il faut des effectifs pour occuper les postes laissés vacants par ceux qui sont en pause, en week-end...

Evolutions oubliées ? Sans le moindre doute. Il y a 5 ans, un ministre de l'économie (fort de ses déjà (!) 8% d'intensions de vote dans les sondages) menait campagne en vue des élections présidentielles. Dans ses arguments, un certain nombre de déblocages laissait entrevoir dans son projet des avancées certes combattues par certains, mais qui ont sans doute pesé pour quelques points dans le résultat des urnes qui l'ont conduit à l'Elysée. Dans ces transformations, l'une d'elles tendait à faire de notre pays l'équivalent des USA, du Japon, de la Grande Bretagne, du Portugal, et de bien d'autres, territoires non qualifiables de totalitaires, et où le commerce est actif tous les jours. Il faut avoir en mémoire les vigoureuses protestations des équipes d'établissements ouverts le second jour du week-end lorsqu'il fut question de supprimer cette activité dominicale. Loin de créer une entrave à cette vie de famille, nous avions entendus nombre de témoignages démontrant que, justement, cette faculté de recueillir des revenus tout en organisant des relais dans le foyer pour, par exemple, assurer la garde des enfants, constituait un véritable plus économique et de cohésion intra familiale. On en est là. Plus rien ne bouge. Si certaines régions échappent à cette inactivité d'une autre époque, d'autres sont encore dans un coma commercial profond non seulement ce jour particulier, mais même aux heures du déjeuner. Faut bien s'nourrir, enfin quoi...!

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