Le durable est suspendu, jusqu'à nouvel ordre. Préconisé sans relâche d'un côté, le voilà exclu du quotidien par la farandole des décrets. Une parenthèse peut-elle en cacher une autre…?
- Edito, par Yves Dupré - DVSM, 1er mai 2021. C'est la fête du travail. Autrement dit, pour de nombreux Français, la fête de rien du tout, puisque le virus a imposé que nombre d'entre eux cessent leurs activités, pour qu'ils ne se rapprochent pas trop, voire pas du tout. Un impératif de distanciation certes indispensable, mais dont, reconnaissons-le, l'indispensable savante et pertinente mise en pratique qu'il aurait été souhaitable de voir s'établir se trouve à une distance considérable des dispositifs fort rudimentaires imaginés par les dirigeants du pays (et de beaucoup d'autres nations) pour tenter de contrer la propagation de l'infection. Pour mettre le corona en chef dans la nécessité de franchir au moins quelques mètres s'il souhaite convertir à sa science destructive tout quidam supplémentaire, la seule recette "miracle" mise en œuvre s'est traduite pour beaucoup par cette conséquence : arrêter tout ou presque. Comble du pied de nez à notre collective intelligence, ce couperet brutal a été imaginé par des "experts" et des "scientifiques". Quels talents, quels savoir-faire, quelles imaginations…!
Coup de chance, on a encore le droit de respirer, mais avec un masque. Dérisoire combat. Nos 300 têtes nucléaires prêtes à l'emploi, capables de raser les populations de l'ex-URSS et de la Chine conquérante réunies, et même celle du Luxembourg si besoin, n'ont pas la moindre utilité face à l'agresseur nanoscopique. Combien de virus peut-on éliminer avec un Rafale…? Des millions, mais avec pour désagréable collatéralité l'élimination du même nombre de personnes qui en sont porteuses. Pas mieux pour les bombes bien alignées dans les plus larges et profonds facings de produits pour la maison. Moustiques, araignées, fournis, guêpes, frelon asiatique, tous sont visés. Rats, souris, taupes ont aussi à déjouer de nombreuses armes de destruction massives. Mais point de bombe anti-virus…! Messieurs les trouveurs, cherchez, Messieurs les chercheurs, trouvez. Vite…!
Car désormais, alors qu'à compter de lundi, des verrous vont progressivement sauter, chacun retient son souffle. Ce qui est bon contagieusement… soufflant. Mais n'ôte pas une sensation peu confortable, à l'idée d'une rechute toujours possible. Va-t-on vivre un retour à l'ordinaire pour presque toujours, ou ne sommes-nous que dans la parenthèse des restrictions au milieu de la parenthèse pandémique vécue depuis un peu plus d'un an ? Un peu comme l'entracte du théâtre, le temps d'aller faire pipi, puis retour, chacun à sa place, on ne bouge plus, on ne tousse plus, on se tait, on écoute. Seuls, rires et applaudissements sont permis. Nous voici au cœur de la guerre mondiale des parenthèses, péripétie dans laquelle ce mot par lui-même concède sa criante fragilité. Les débordements inacceptables de notre virus préféré se limiteront-ils seulement à nous contraindre à cette parenthèse de quelques mois ou années ? Ou plus vite que tous les régimes totalitaires, vont-ils faire de la condition humaine une façon nouvelle de composer pour survivre sur une terre devenue soudain partiellement inhospitalière…?
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