COMMERCE : les très étranges interdictions sectorielles pour raisons de pandémie

Remplacer un frigo qui lâche n'est-il pas un impératif de première nécessité…? Oui mais le virus circule…! Pourtant, d'autres paramètres que la pure logique semblent avoir servi à déterminer les différents variants de cette sacro sainte "première nécessité".

- DVSM, 13 avril 2021. Dans des choix pris par un arbitrage administratif on ne peut plus théorique, il est difficile d'éviter l'émergence de mille et une aberrations que la logique désapprouve. C'est encore plus inévitable si, sans que cela soit reconnu, d'autres influences entrent discrètement dans le jeu. Ainsi, une écoute attentive aurait dû attirer l'attention des observateurs et commentateurs, pourtant très efficaces dans la mise en lumière du moindre détail pouvant paraître insolite. Dans un débat diffusé en fin de semaine entre Eric Zemmour et Alain Griset, (Ministre délégué auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargé des Petites et Moyennes Entreprises), le célèbre chroniqueur de CNews a évoqué le cas des fleuristes qui peuvent, à la différence de bien d'autres commerces, poursuivre leur activité. "Mais il y avait derrière toute une filière horticole" s'est empressé de justifier le membre du gouvernement.

On a donc bel et bien pris en compte les intérêts d'un univers professionnel (tant mieux pour lui), mais que pourraient penser les autres…? Où est, dans cette option, la réalité sanitaire, surtout face à des découpages pour le moins déconcertants. Par exemple, le PEM (Petit Electro-Ménager) poursuit son chemin, mais le gros électroménager est verrouillé. Certes, le printemps et ses premières douceurs peuvent rendre tolérable un repas froid si le four a rendu l'âme ou si la plaque de cuisson a lâchement plaqué sa mission. Pour le lave-linge, une panne est moins rigolote. Quant aux frigos et congélateurs, l'urgence est de prier. Ne soyons pas stupide, nécessité fait loi. Dans (ou devant) bien des enseignes, en passant commande en ligne face à la vitrine, on arrive discrètement à se faire servir. Et pour les chaussures, ça ne marche plus. Les plantes de pieds n'ont pas droit à la même considération que les plantes d'ornement. Dommage, alors que la Fédération Française de la Chaussure indique 713 millions de paires importées, mais seulement 19,2 produites en France. Il y a filière et filière…   

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