Hybride, la Toyota Yaris a été couronnée par la presse automobile internationale. Belle et bonne voiture, cette petite berline dite hybride ne fonctionne toutefois qu'à l'essence… Est-ce une farce…?
- DVSM, 31 mars 2021. Bien sûr que non. C'est seulement la concrétisation d'un principe qui était particulièrement louable, consistant à permettre à une automobile d'évoluer en ville sans émettre des gaz d'échappement pleins de ces particules nocives pour la santé, et que, dans la capitale, on trouve en abondance dans les avenues et… dans le métro !* Tout est confié à la bonne vieille essence, pour faire tourner la mécanique thermique comme pour recharger les batteries. Ficelle…? L'hybride, pour celle-ci et toutes les autres, n'est en fait rien d'autre. Attention...! Il ne faudrait pas voir dans cette description la plus petite molécule de critique négative. Il reste une quasi pirouette, aujourd'hui probablement assez mal connue d'un public peu attentif, et alors que se mélangent les électriques intégrales (pas de moteur thermique) et les hybrides rechargeables (les batteries se rechargent sur bornes publiques ou installées à la maison). Pirouette...? Ah...? Comment ça...?
Il y a 50 ans et un peu plus, alors que le pays avait traversé, dans un après-guerre très compliqué et fortement démuni, les répercussions de "l'affaire de Suez"**, la plus faible consommation possible était devenue un critère déterminant pour qu'une auto reste vendable au plus grand nombre. La solution à cette époque fut "petit moteur, grande coque". Concept de base dans les légendaires 2CV Citroën, Dyna Panhard (800 cm3 environ), la recette fut appliquée à la gourmande et pompeuse Versailles (Ford devenue Simca) transformée en Ariane-4 (avec le petit moteur de l'Aronde). La sympathique Toyota Yaris est mue par un petit 3 cylindres, au rendement optimum, que les batteries Li-Ion viennent seconder quand plus de puissance s'avère nécessaire, ce qui est fait d'une manière spectaculaire. Selon nos constatations, (sur le modèle dont DVSM+Conseil s'est doté), le résultat est parfait, et la consommation est propre à conduire n'importe quel "roi du pétrole" vers un service de lutte contre les plus graves crises de déprime.
Par ailleurs, si un léger sentiment d'enfermement peut être ressenti une fois à l'intérieur (mieux vaut ne pas trop faire usage du mot "confinement"), le confort et le silence sont au rendez-vous. Comme des quantités de petits "plus" qui rappellent que la route vers l'automobile autonome défile vite, ce qui ne sera pas forcément du goût des purs amateurs d'automobile, toujours peu convaincus par l'ABS ou par les correcteurs de trajectoires. Bon choix...? L'avenir le dira, mais on comprend pourquoi l'industrie automobile a besoin de microprocesseurs. Plus que l'automobiliste...
* Preuve que peut-être, comme pour ce qui concerne un certain virus, toutes les voies d'émergence et de propagation ne sont pas totalement identifiées avec pertinence.
** Pour faire simple, bien avant s'un porte-conteneurs ne se mette en travers, un conflit avait rendu inutilisable le canal creusé sous la direction de Ferdinand de Lesseps, une péripétie armée ayant abouti à de lourdes pénuries (déjà…) de l'essence et accompagnée d'une distribution rationnée, avec tickets, pour les automobilistes français, encore peu nombreux. Rappelons qu'il a fallu attendre la fin des années 50 pour que le cap de 30% des ménages motorisés soit atteint.
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