La numérisation de la société est en marche. Du travail en perspective pour les métiers du digital, mais aussi pour le secteur du bâtiment.
- DVSM, 4 février 2021. On ne compte plus ce qui devrait être construit dans les années à venir. La perspective d'une 5G omniprésente, qui devrait étendre l'emprise du numérique bien au-delà de ce qui a été constaté jusqu'à nos jours, laisse présager des besoins de place. Car tout en étant supposée nuageuse, la conservation des "datas" reste une activité très concrète, très matérielle. Ainsi, pour conserver bien au sec et dans des conditions les plus sûres possibles des milliards de téraoctets, il faut des bâtiments pour mettre en bonnes dispositions des systèmes de stockage accessibles en temps réel. Une branche asiatique d'IDC évalue à 80% l'accroissement des surfaces qui se sera révélé nécessaire à cet usage entre 2018 et 2024. Au Japon, des chantiers sont ouverts, avec des plans d'envergure. Sur un emplacement qui se suffisait de ses 5.000 m2, ce sont plus de 110.000 m2 qui vont sortir de terre, des ensembles flirtant avec 300.000 m2 étant attendus vers la fin de la présente décennie. Ce qui soulève l'ire des écologistes qui voient dans ces édifices des sources de surconsommation d'énergie. Si l'on ajoute à des constructions de lieux de stockage de l'énergie dans des accumulations gigantesques de batteries –comme celles qu'Elon Musk fait bâtir- on ne peut que constater l'évidente synergie qui se développe entre le numérique et la maçonnerie. Naturellement, chacun songe à toutes les données sérieuses, industrielles, économiques, techniques, médicales, qui seront emmagasinées dans ces monumentales créations. Mais pour quelques milliards d'individus ayant envie de se distraire sans réserve, il faut aussi s'attendre à ce que films et séries occupent une place non négligeable dans ce qui s'appelle déjà le cloud du spectacle.
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