COUVRE FEU, CONFINEMENT, jusqu'où est-il possible d'aller avant le point de rupture...?

Doucement, sûrement, l'espoir de tous s'estompe. Les blocages de la vie économique et de la vie quotidienne propagent un blues qui devient dangereusement contagieux. Et si la lassitude finissait par faire sauter la bouilloire...?

- DVSM, 18 janvier 2021. La dégringolade dans les esprits n'est pas illusoire. Un an après les premiers signes d'un grave souci, alors considéré d'une manière un peu superficielle, le virus de l'inquiétude commençait sa besogne destructrice. Demain, le quotidien Les Echos devrait publier dans son numéro les chiffres d'un sondage d'OpinionWay-Square* réalisé à sa demande, qui ne peuvent que faire frémir. Près de 3 Français sur 4 considèrent comme probable un nouveau confinement. Sans pour autant le souhaiter. Mais à peine 4 sur 10 y seraient favorables. Pendant ce temps, le plongeon issu du couvre-feu est palpable. Dans cette pharmacie de ville moyenne, il y a affluence. Les personnes ayant quitté leur travail se sont précipitées et font la queue pour être servies, et espérer rentrer avant l'heure fatidique. "Faudrait-pas tomber sur une patrouille...!" explique en une brève boutade un client dont les parents avaient sans doute connu la guerre, et une autre manière de considérer un couvre-feu.

A bien y réfléchir, est-ce une idée si bien inspirée que de provoquer des affluences -auxquelles il fallait s'attendre- alors que la transmission virale ne peut que s'y trouver amplifiée...? N'aurait-il pas été plus judicieux, au contraire, de favoriser et d'encourager un élargissement des amplitudes horaires...? Pour sa part, le monde du commerce, au sens large, n'en mène pas large. Partageant sans doute la conviction des 74% redoutant le confinement, il voit aussi s’envoler doucement ses opportunités d'éviter le naufrage. Dans les stations de sports d'hiver, c'est une sorte de compte à rebours qui a commencé. Au-delà des vacances de février, l'essentiel sera perdu. Définitivement. Car à Tignes, Couchevel ou Val Morel, on ne se refait pas en avril ou en juin. La question n'est plus tout à fait de savoir si tout ce monde économique va pouvoir encore longtemps être aidé, indemnisé (y compris par... lui-même, car il n'échappera pas à la présentation de l'addition, tôt ou tard). 

Il est grand temps de s'interroger sur la possibilité que quelques uns, puis d'autres, de plus en plus nombreux, finissent par "péter les plombs", envoyer tout balader, et ne plus en faire qu'à leur guise. Avec un, deux, dix, la sanction reste possible. Mais s'ils sont des milliers, cela devient plus compliqué. Ce d'autant plus qu'après une année de gestion de crise dans des conditions plutôt pagaille, l'évidence des résultats n'apparaît pas au grand jour (mais nul ne peut dire où nous en serions sans de solides mesures). 

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