Les organisateurs nippons, pour l'heure, semblent vouloir contourner les éléments et poursuivre, quoi qu'il en coûte, la mise en place des épreuves olympiques l'été prochain. Et pourtant…
- DVSM, 9 décembre 2020. Il n'y a que quelques jours, venait de l'Empire du Soleil levant l'écho d'une prise de conscience chiffrée. Tout en considérant comme quasi immuable la décision d'organiser en été 2021 les JO de 2020, déjà reportés d'un an pour cause de pandémie, l'évaluation d'un surcoût de quelques milliards de dollars, médiatiquement soulignée avec application, ressemblait fort à une sorte d'avertissement. Au cas où… Il ne fait aucun doute que l'impact de la pandémie sera encore très présent, au moins au cours du printemps, même dans l'hypothèse d'un excellent début, au summum possible de leur efficacité, des campagnes de vaccination. Ce début de belle saison est bel et bien la limite extrême pour un nouveau report ou même une annulation, au-delà de laquelle les organisateurs prendraient le risque d'un épilogue finalement contraint sous forme de catastrophe. L'affirmation d'une farouche volonté de maintien de l'événement va désormais s'accompagner d'une prise en compte méticuleuse de nombreux paramètres. L'acheminement des spectateurs, mais aussi et surtout des délégations, les budgets consentis par les sponsors, l'intérêt et l'impact sur les audiences d'épreuves disputées avec un public quasi inexistant… on ne compte pas les obstacles qui, au-delà des dépenses sonnantes et trébuchantes, pourraient conduire, in fine, à une prudente marche arrière. Avec, comme déjà évoqué ici, des enjeux pour Paris, ville organisatrice désignée pour 2024, une médaille à deux faces. Si Tokyo devait annuler, la cession de 2024 pourrait s'en voir confortée. Il n'en va pas de même si le pays des samouraïs gagne le périlleux pari de 2021.