COVID, une situation très inégale qui s'aggrave, et reste globalement fort préoccupante.

Le point, à 10 jours des fêtes de Noël, et avec la pire des situations que la planète, depuis près d'un an, aurait dû redouter, celle d'une pandémie qui se prolonge et maintient toute son agressivité.

- DVSM, 13 décembre 2020. Depuis Valdemar Poulsen¹, les techniques permettent de conserver les discours et de les apprécier, avec le recul. Au printemps et au début de l'été, pas un responsable ne manquait de rappeler qu'un deuxième confinement n'était même pas envisageable pour l'automne. Aïe…! Non seulement le confinement est bien là, mais il aura des effets sociaux et économiques d'ampleur sur l'intégralité de la période des fêtes, et les spécialistes qui s'accordaient il y a 6 mois sur un "jamais, plus jamais" sont désormais presque tous certains qu'une troisième offensive virale est presque inévitable pour le début 2021. Et après...? De toutes les chroniques, de tous les échanges sur les plateaux TV, de toutes les manchettes à la Une des gazettes, la polémique surpasse de ses décibels la vision d'ensemble. D'où ce petit tableau qui permet de mieux situer les choses, alors que de toutes parts, résonnent les exclamations ponctuant des progressions de contaminations.

- (*) Pour les USA, moyenne approximative pour chacun des 4 derniers jours. ** Pour l'Italie, il s'agit des cas décelés par test à l'écouvillon. 

Au-delà de cette observation aussi ponctuelle que partielle, deux réflexions s'imposent. Il n'est plus guère constructif de se toiser les uns les autres, pour savoir qui est le champion dans le bon ou le mauvais sens. Comme semble l'indiquer le réflexe en Allemagne, qui vient de décider un confinement dès le 16 décembre, rien d'autre n'est plus prioritaire que les mesures les plus efficaces possibles. Aux US, en presque seulement quelques heures, la stratégie a changé, et mérite une sérieuse attention. C'est en urgence que le vaccin s'achemine, se prépare, et va être administré au plus grand nombre possible d'individus. En Californie, un état de près de 40 millions d'âmes, le stress est à son maximum, alors que la barre des 1,548 million de cas a été franchi, presque 21.000 en 24 heures. Plus que la contagion, c'est cette approche sans mollir qui risque de se propager. La planète en a marre et pourrait bien prendre pour de bon le virus par les cornes. D'où cette seconde réflexion à propos, quand même, de ceux qui ont le mieux résisté. Assurément, en Asie, et même en Chine, d'où est parti le mal, les résultats, encore à ce jour, et en dépit d'une remontée prise très au sérieux par les autorités, sont tels que sous nos latitudes, ils seraient relégués dans les brèves de nos quotidiens, entre l'horoscope et les mots fléchés.

Ce morceau de graphique est extrait des pages statistiques sur le sujet de Radio-Canada. Il est interactif, consultable ici, et permet de contempler les efficacités respectives des stratégies. Le niveau si bas du trio Japon, Chine et Corée du sud a presque des relents d'insolence, d'autant plus que les pays concernés font partie de ceux où l'animation urbaine et les liaisons courtes, moyennes et longues sont parmi les plus intenses du globe.

1 - Danois, employé de la compagnie des téléphones à Copenhague, qui a posé (et breveté) les bases de l'enregistrement magnétique, en 1898.