Il n'y a pas qu'en France que la puissance de certains face à la dure réalité épidémique crée pour d'autres des situations périlleuses. Voilà au moins une réaction qui ne manque pas de piquant.
- DVSM, 14 décembre 2020. Les commerces de petit calibre ont dans de nombreux pays subi les graves conséquences des mesures de confinement. Fermés ou non, le problème que tous ont eu à combattre est aussi, et même surtout, venu de l'impossibilité des clients de se déplacer librement et en nombre jusqu'à leurs magasins. Une véritable aubaine pour les sites de vente en ligne dont au moins un, américain, fait beaucoup couler d'encre et de salive, de sueur et même de larmes.
Toujours en Amérique, mais au nord des USA, une créatrice a eu une idée audacieuse, "culottée" disent même des observateurs n'aimant pas tourner autour du vocabulaire. Elle a créé un site tout simplement baptisé "Non-Amazon", une sorte de place de marché (jamais les Canadiens, et surtout les Québécois, n'auraient l'inélégance de parler de "market-place") indépendante. Des dizaines de petits établissements s'y sont référencés, et trouvent dans cette parade deux satisfactions. La première est de pouvoir, eux aussi, servir leur clientèle à distance. La seconde serait, dit-on, de faire un petit pied de nez amical et confraternel à Amazon, et peut-être même de chanter à un certain Bezos la chanson de Jascques Brel qui dit "Jeff, t'es pas tout seul"…! Radio Canada a précisé que Ali Haberstroh, celle qui a créé cette rébellion commerciale en ligne, a déjà fédéré plus de 1500 commerces sur seulement quatre villes. (www.not-amazon.ca)