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L'épreuve économique infligée par le coronavirus devrait appeler à la prise de mesures de relance urgentes et d'une portée hors normes. Rien à voir avec les actuelles promesses et un virage écolo un tantinet provocateur n'ayant pour mobile que de rudimentaires visions politiciennes.

 

- DVSM, 27 juillet 2020. La nécessité d'un soutien urgent et significatif de la consommation ne fait aucun doute. Pour une fois, les observateurs et experts de l'économie s'accordent au moins sur ce point. C'est d'ailleurs à ce souci fondamental que certains de nos voisins se sont attelés sans attendre. En Allemagne, par exemple, la réduction de la TVA, sur tous les produits, est effective depuis le 1er juillet, presque un mois. Une initiative dont l'analyste GfK a rapidement souligné l'efficacité outre-Rhin. Nous l'avions mentionné et commenté ICI et un peu plus tard . Pendant ce temps, l'Hexagone paraît s'enliser, sur fond de manœuvres intra-politiciennes, et avec comme principal horizon, semble-t-il, une présidentielle qui n'est certainement pas la priorité du moment, notamment pour tous ceux qui ont à piloter commerces et entreprises. Une sorte de feu d'artifice de promesses onéreuses mais sans grand effet à court terme est tiré de jour en jour. On ré-équipe ici, on refinance là. Et sans rire, la relance tant attendue est convertie en une métamorphose écologique qui, selon un avis qui paraît désormais largement partagé, et compte tenu des circonstances, aurait pu attendre quelques mois.

 

Chacun peut prendre conscience de l'imprudent gaspillage de possibilités qu'entraîne cette stratégie. Le calme relatif après la première vague épidémique aurait pu au minimum constituer une fenêtre favorable à une salutaire remontée des activités, insuffisante sans doute, provisoire peut-être, mais apportant à tous une petite bouffée d'oxygène. En cette fin juillet, en France comme dans de nombreux pays, le virus revient. Et le spectre d'une possible seconde vague d'automne effraye. La demande faite aux entreprises de constituer un stock de masques suffisant pour tenir 10 semaines ne fait qu'attiser les craintes. Si malheureusement, un scénario noir devenait réalité, nul ne sait quelles mesures s'imposeraient. Mais un véritable nouveau confinement, présenté comme étant hors de question, ne serait plus à écarter. Dès lors, ces mesures que l'on devine programmées (ou à programmer…) pour la rentrée seraient arrivées trop tard. Même en l'absence d'une nouvelle attaque de notre virus le plus cher (hors de prix, même) une sorte de tremplin avant le dernier quadrimestre aurait été le bienvenu. Le terrain et le tissu industriel comme artisanal attendent une vraie relance musclée, comme d'autres attendent Godot.

 

 

 

Tag(s) : #- A la Une, #- Eco-conjoncture
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