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Alors que les médias ne cessent de déverser leur flot d'estimations chiffrées sur les conséquences de l'épidémie, il n'est pas inutile de mettre en lumière des chiffres également fort utiles pour notre activité économique.
- DVSM, 22 avril 2020. Le solde entre naissances et décès en 2019 s'est inscrit dans le positif, mais presque sur l'épaisseur du trait. Avec seulement 141.000 citoyens de plus, les chiffres qui ont été dévoilés par l'INSEE, s'ils s'inscrivent dans ce qui relève de l'optimisme, le sont dans une limite que ce minuscule 0,3% de croissance fixe sans bavure. Précisons que si le territoire a enregistré 753.000 naissances au cours de l'année écoulée, il a déploré 612.000 décès. Ce dernier chiffre est d'ailleurs à mettre en regard de ceux qui s'égrènent à longueur de journée à propos du Covid-19. La moyenne courante est donc de l'ordre de 1.676 décès quotidiens. Le pays vient de franchir le cap de 20.000 morts attribués aux conséquences de l'épidémie, depuis le début de celle-ci. Selon les statistiques des services de la santé, la canicule de 2003 avait atteint un bilan similaire, mais en seulement 2 à 3 semaines, touchant déjà en grande priorité les personnes très âgées, pour lesquelles, après coup, la plus ou moins élégante formule de "décès anticipés" fut été adoptée*.
Pour ce qui se rapporte au duo économie et consommation, et même sans tenir compte des effets de notre ennemi le plus intime, le coronavirus, les chiffres de 2019 n'ont pas de quoi générer le moindre excès d'optimisme. Si à 1,87 enfant par femme, la démographie négative est évitée de justesse, les perspectives liées à une population vieillissante restent pleinement d'actualité. L'âge moyen des décès est de 85,6 ans pour les dames, et seulement 79,7 ans pour les messieurs, supposés meilleurs adeptes des produits techniques tels que l'EGP, la photo, etc.
* Comme l'aurait mentionné Mihel Audiard dans un des dialogues dont il avait le secret, "ce fut aussi le cas pour Louis XVI".
