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Les événements qui ne baissent pas réellement d'intensité dans l'ex-dépendance britannique sont révélateurs. Qui a peur de qui...?

 

- DVSM, 12 septembre 2019. A la vue des incidents qui ne se calment pas, il serait logique de s'interroger sur les raisons profondes qui poussent la grande Chine à vouloir imposer une domination sur ce petit bout de planète aux activités commerciales et financières extrêmes (dont l'électronique a historiquement été un pôle essentiel). Les manifestations qui se prolongent ont une raison d'être, la peur des citoyens de Hong Kong de tomber sous l'emprise un tantinet totalitaire (euphémisme) du puissant voisin. Paradoxe. Pourquoi ce géant de largement plus d'un milliard d'âmes, en pleine phase d'émancipation (bien avancée) commerciale et industrielle, voudrait-il verrouiller les seulement 7 millions de citoyens de cette effervescente métropole...? Ceci à un moment où les échanges directs, dans les deux sens, entre Chine et Occident, ont de moins en moins besoin d'un sas d'entrée et sortie.

 

 

La réalité est probablement totalement à l'opposé de ce que le regard perçoit un peu trop superficiellement. Elle se situe dans la perception sans doute de plus en plus consciente de la part des dirigeants Chinois d'une inéluctable fin d'époque. L'Empire du milieu craint, tout simplement, que ses facettes autoritaires finissent par se fissurer sous l'influence des vents venus d'un Occident libéral et surtout démocratique. Occident qui préférait observer une sage retenue quand le statut de Taïwan venait sur le devant la scène, mais qui ne supporterait probablement plus qu'une attitude d'un autre âge soit adoptée envers Hong Kong. Le sens de l'histoire est clair. La Chine vivra de plus en plus selon des principes que Hong Kong observe au quotidien, et non l'inverse. On se rappelle de la manière assez brusque qui a vu le bloc soviétique, l'autre grande dictature communiste s'effondrer. Comme une vieille poutre rongée (et parfois pourrie), la résistance semblait solide, jusqu'à la rupture brutale. L'ouverture chinoise dans le domaine de l'industrie, l'épanouissement d'une population vivant et consommant déjà un peu comme dans le reste du monde, font partie des éléments qui interdisent une comparaison brute de décoffrage avec l'exemple soviétique. Ce qui n'empêche pas de considérer comme inéluctable l'évolution vers un statut "comme à l'ouest", qui risque de passer par des épisodes brefs et rigoureux pour la classe dirigeante chinoise. C'est une évidence, à Hong Kong, la véritable peur est bel et bien du côté du géant. 

 

 

 

Tag(s) : #L'info en temps réel, #- Eco-conjoncture
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