Emmanuel Macron est-il un con…? Question façon Desproges… Aujourd'hui, le choix est simple. Entre désamorcer ou courir le risque de laisser s'envenimer les choses, quelle serait la moins idiote des stratégies…?
- DVSM, novembre 2018 – L'humoriste disparu aurait pu poser cette question qu'il avait formulée il y a bien longtemps à l'endroit du publicitaire Jacques Séguéla, enchaînant sur "si la réponse est oui, ça m'étonnerait quand même un peu, si la réponse est non, ça m'étonnerait quand même beaucoup". A l'heure présente, le constat est fait d'une colère qui couvait et vient de bourgeonner aux quatre coins du pays. Fait inhabituel souligné par tous les observateurs, cette vague symbolisée par les gilets jaunes, en apparence motivée par les taxations du gazole, a une dimension plus profonde. C'est comme un abcès qui se crève, laissant soudain apparaître ce qui restait dissimulé avant, tout en nourrissant une pression. Résultat, personne ne contrôle plus grand-chose. Le mouvement prévu pour samedi se prolonge et rien ne garantit qu'il ne puisse pas encore se développer. Les responsables politiques semblent être en passe de s'engager sur la voie d'un conflit que l'on laisse doucement pourrir. Sur le terrain, cela donne un résultat très négatif en ce début de période des fêtes, avec du manque à gagner déjà enregistré, et une incertitude aux contours catastrophiques pour l’activité économique.
Plan de Campagne (proche Marseille et Aix-en-Provence), Atlantis (zone commerciale majeure de l'agglomération nantaise) et d'autres points majeurs du commerce ont laissé apparaître ces dernières heures des parkings particulièrement vides. Et, bien entendu, les caisses des points de vente de ces lieux le sont tout autant. Voilà qui survient dans une période où, selon nos constatations sur le terrain, le trafic n'était déjà pas débordant, et les recettes décevantes (ce qui est assez courant au milieu de l'automne, en général légèrement compensé par des actions dont Halloween ou le Black Friday).
A présent, l'important est de savoir si, au prix de quelques concessions, nos dirigeants sont disposés à sauver ce qui peut encore l'être, ou s'ils préfèrent, dans un entêtement plus cabochard qu'utile, courir le risque d'un grave revers de consommation. Avouez que, comme l'aurait dit Pierre Desproges, ce serait… Vous avez compris.