DISTRIBUTION, un sérieux avis de tempête en vue sur l'alimentaire...?

Les ingrédients contestés dont les produits alimentaires sont truffés ne quittent plus les médias. L'industrie pourrait être conduite à revoir ses méthodes. Ce qui, par ricochet, risque aussi d'entraîner de très lourdes répercussions sur la vie des enseignes.

- DVSM, octobre 2018 - Additifs, colorants, conservateurs, extraits d'origines peu glorieuses, les consommateurs en entendent un peu plus chaque jour. Nombreux sont ceux dont les certitudes vacillent. Les compositions sur les étiquettes, décortiquées et décryptées de reportages en investigations, révèlent l'omniprésence de substances dont le commun des consommateurs à l'évidence ne veut pas. Sans parler du sucre ou du sel, trop souvent en excès, avec les conséquences concrètes et négatives sur la santé. Cette pression médiatique qui monte a probablement conduit l'ensemble de ce sujet au-delà d'un point de non-retour. Les choses ont peut-être même été entraînées bien loin, trop loin, pour que ne se manifestent pas désormais des évolutions dans les comportements. De surcroît, les médias savent que le thème est générateur d'audience. Les enquêtes, reportages et indiscrétions ne peuvent que maintenir une pression constante ou montante. Le feuilleton est loin d'être terminé.

Les parts de marché en produits techniques peuvent-elles évoluer parce qu'il y a trop de sucre dans le… saumon fumé...? Si l'univers alimentaire n'est pas notre spécialité, son poids dans la consommation générale a une influence sur tous les créneaux, en particulier en France ou les GSA (Grandes Surfaces Alimentaires, donc hypers et supermarchés) dominent le commerce quotidien depuis longtemps, avec des répercussions sur tous les marchés. Les nombreuses révélations commencent à inciter les chalands à une analyse systématique plus fouillée de ce qu'ils achètent, et nombreux sont ceux qui pourraient réagir le plus rapidement possible pour corriger lors de leurs achats les défauts dénoncés. En clair, il faut envisager l'hypothèse de mouvements dans les trafics de consommateurs. Le défi lancé est certainement bien plus important que les évolutions en implantations de proximité ou l'irruption du commerce en ligne, assez modeste sur les produits de bouche.