/image%2F1844442%2F20150915%2Fob_cb0234_carre-intro.jpg)
L'inégale dématérialisation de l'argent, prise en étau entre petite monnaie et paiements "modernes".
"T'as pas cent balles" devrait devenir une formule historique, peut-être teintée d'une certaine nostalgie. Ceux qui font la manche devront peut-être bientôt procéder de smartphone à smartphone... Par une étude de la Banque Centrale Européenne dont des éléments sont repris dans divers médias, deux réalités parfaitement antagonistes sont mises en évidence. La première est que le public du Vieux Continent reste attaché à la monnaie sonnante (mais si possible pas trop trébuchante). Dans les paiements du quotidien, ils sont 79% à utiliser encore pièces et billets, 68% sur notre propre territoire. Mais le contraste apparaît lorsque les transactions sont examinées en valeur, car seulement un tiers des sommes versées restent en "liquide". 66% ont basculé dans des procédures de notre époque.
En France, l'usage des cartes s'est imposé depuis longtemps (l'Hexagone n'est-il pas le territoire qui a vu naître la carte à puce.?), bien plus vite que dans d'autres pays. Ces cartes servent à tout : obtenir du crédit, attendre moins longtemps (en principe) à la caisse de l'hyper, fidéliser les clients, et même payer des achats en ligne. Ce qui, comme pour corser ce qui ressemble à un problème de mathématiques dans lequel une baignoire a de plus en plus de fuites, est désormais convoité par les opérateurs de télécommunications, acteurs de la vie connectée, etc. De plus, la mort du liquide est visiblement dans les objectifs des scrupuleux et suspicieux collecteurs nationaux de fonds qui espèrent éradiquer tout ce qui est discret ou occulte, en matière d'argent et bien sûr de fiscalité. Bon courage !