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UNE VISION TROP COMPLEXE DE CETTE STRATÉGIE CONDUIT À OUBLIER DES EXPLICATIONS PLUS SIMPLES ET PLUS LOGIQUES.
Certains médias et des plus sérieux avaient attiré l'attention sur le nombre finalement presque "modeste" et, dans de nombreux pays, en substantielle révision à la baisse, du nombre de films et autres documents proposés par Netflix à ses abonnés. Ce qui est une réalité, et ne s'observe pas seulement chez cet opérateur d'outre-Atlantique parti à la conquête du vaste monde. Des justifications de diverses natures ont été avancées pour éclaircir ce qui est pour certains un mystère, pour d'autres une erreur stratégique. L'inéluctable et inévitable problème des droits dans un schémas transnational a bien entendu été mis en avant. Il n'est sans doute pas totalement étranger à cette simplification. Mais il semble que l'explication fondamentale soit bien plus simple. Les abonnés ne feraient "tourner" qu'une quantité bien plus limitée qu'on le croit de ces contenus proposés en streaming. Une sorte de reproduction en ligne de ce que l'on observait jadis dans les rayons de disques, de DVD ou de cassettes vidéo. Une petite sélection suffisait alors à répondre aux attentes d'une énorme quantité de clients. D'où les excellentes performances et les parts de marché importantes que s'octroyaient les grandes surfaces alimentaires, avec un assortiment 10 fois inférieur à celui des grands spécialistes. Et de surcroît, les visiteurs assidus des rayons recherchaient plutôt les éléments nouveaux dans les offres exposées, bien plus qu'ils ne cherchaient à fouiller dans les profondeurs des rayons.
Netflix pourrait bien être face à la transposition en ligne de ce que l'on observait dans les linéaires avant la dématérialisation, et ses responsables tentés de reconsidérer leur feuille de route. A quoi bon "cloudiser" (et investir pour cela) des milliers de films, de séries de documents que les abonnés risquent de ne jamais regarder ?