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LES DIRIGEANTS D'ENTREPRISES, PARTICULIÈREMENT DE TPE, ONT-ILS PEUR DE LEURS BANQUES ?

Et le chômage fit un nouveau bond vers le haut ! Le non-emploi est finalement (avec les taxes et la dette) le seul thème sur lequel le croissance est durable. Les meilleurs experts et les économistes les plus talentueux semblent avoir fait le tour de tout ce qui peut bloquer ou restreindre l'embauche. "Semblent" seulement, car au moins un point (dur) n'est que bien rarement évoqué. S'il existe de très puissants groupes industriels et de distribution dans l'univers EGP-télécoms-multimédia, on dénombre aussi sur notre sol des quantités de petites structures, ô combien concernées par l'actualité du jour relative à l'emploi.

Connu, largement médiatisé, le principal frein à l'embauche dans les PME est l'incertitude sur les commandes. Tout gestionnaire compétent et responsable n'embauchera que lorsque les effectifs dont il disposent s’avéreront durablement insuffisants. Que l'on optimise la recherche de postes vacants, que l'on forme des individus, que l'on distribue des primes pour des embauches, rien ne se déclenchera de significatif si une abondance d'activité économique sur le moyen terme ne se manifeste pas.D'où l'attitude prudente, que certains décrivent comme frileuse, des chefs de PME-TPE, une rigueur de gestion dont l'oubli pourrait être retenu comme une faute en cas de difficultés. Il faut ajouter la très pesante menace de problèmes majeurs, si des suppressions d'emploi sont jugées par les tribunaux comme relevant de "causes non réelles et justifiées", selon la formule consacrée. Mais le pitoyable spectacle d'un gouvernement qui s'empêtre dans sa loi "Travail" (comme sur la plupart des sujets qu'ils aborde...) montre que l'on est loin d'avoir supprimé les blocages, hélas pour les salariés... potentiels.

Mais à ces freins qui ont une influence bien identifiée, s'en ajoute une autre, moins médiatisée : le réflexe des banques qui, dès que les nuages semblent s'amonceler sur une entreprise, ont vite fait de se désengager afin d'éviter toute prise de risque liée aux éventuelles mauvaises passes. Ce qui rend plus pertinente que jamais cette célèbre définition en forme de boutade : "la banque est une amie qui vous prête un parapluie, mais vous le reprend quand se déclenche la moindre averse". Facilités de caisses réduites ou supprimées, "coup du banquier", ils sont nombreux, ces patrons désabusés, à raconter ce qui les a incités à avoir à l'égard de celle qui devrait être leur partenaire une attitude extrêmement prudente. En toute logique, la situation devrait être très différente. Une banque devrait constituer pour tout entrepreneur LE pôle de confiance à qui confier ses doutes, ses inquiétudes, capable d'amorcer l'aide et le conseil quand un souci semble apparaître. Pour dire les choses d'une manière simple, ces "petits patrons" tremblent à l'idée que leur banque leur coupe les vivres à la moindre bourrasque, alors qu'ils devraient avoir la certitude indéfectible qu'en cas de pépin, elle leur permettrait de traverser une mauvaise période. Faute d'une telle certitude, embaucher est une prise de risque qu'il convient de ne surtout pas prendre. C'est une facette de la vie quotidienne de nombreuses PME, très peu évoquée, qui ne vient qu'aggraver une crise de l'emploi pourtant suraiguë, qui nécessiterait qu'aucun volet ne reste dans l'ombre. Ces banques, qui ne veulent pas prendre de risques avec des TPE qui tanguent quelque peu, ont manifesté plus d'audace envers des placements toxiques qui ont nécessité des soutiens d'ampleur de la part des "contributeurs" (individus et entreprises) qui n'ont pas eu le choix d'accepter ou de refuser, placements hasardeux dont les séquelles ne sont peut-être que momentanément calmées.

Tag(s) : #- Eco-conjoncture, #L'info en temps réel
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